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Djéhouti-Thoth, Hermès, Mercure…

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Djéhouti-Thoth, Hermès, Mercure...

Ils désignent ainsi figurativement… l’intelligence… Ils ne sont pas les seuls à le penser, et de beaucoup : du grec Diodore de Sicile au latin Ammien Marcellin, on n’en compte pas moins de vingt-cinq. Certains auteurs, comme ceux ci-dessus, font aussi de la grande pyramide le tombeau de ce dieu, ce qui n’aurait rien d’étonnant en soi puisque, comme l’affirmait à propos d’Hermès le Révérend-Père Rolle, Conservateur de la Bibliothèque de la Ville de Paris, membre de la Société royale des Antiquaires de France, de la Société Philotechnique, et associé libre de l’Athénée des Arts (Recherches sur le culte de Bacchus, symbole de la force reproductive de la nature, considéré sous ses rapports généraux dans les mystères d’Eleusis, et sous ses rapports particuliers dans les dionysiaques et les triétériques, ouvrage qui a remporté le prix proposé en 1819 par l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-lettres). Paris J. S. Merlin, quai des Augustins, N°7, 1824. Tome second. p. 201 et suivantes) :

« Il enseigna aux hommes toutes les sciences mathématiques, les nombres, les mesures, l’arpentage et la géométrie, sciences qui avaient une si grande importance en Egypte, que parmi les membres de l’ordre sacerdotal il y en avait un qui était spécialement chargé de conserver le système des mesures, et qu’il fallait posséder la connaissance de la géométrie pour remplir les fonctions d’hiérogrammate [rédacteur mandaté]. Il donna les principes de l’astronomie, il était le génie de cette science. »

Et comme dans les documents realtifs à la grande pyramide, le nom d’Hermès revient le plus souvent, bien plus que tout autre, c’est-à-dire trois à quatre fois plus que celui de Kheops, il faut l’étudier le premier, surtout quand on remarque que ce nom est constitué des même lettres que le mot dont se servent les Arabes pour désigner la grande pyramide : voyez-le vous-même ; HRM et HaRaM sont quasi identiques… Ce qui signifie ‘le plus ancien’, ‘l’archaïque’, le plus vieux’…

Alors, qui donc était vraiment cet Hermès ?

Sollicitons une fois encore l’irremplaçable Jean-François Champollion (Panthéon égyptien p. 165 et 166, indication libre car son livre n’est pas folioté) :

« Le premier Hermès, dont, suivant Cicéron, il était défendu aux Egyptiens de prononcer le nom, est bien certainement le même que le dieu nommé par Jamblique, d’après les livres sacrés de l’Egypte, EIKTON, le premier des dieux célestes (…), intelligence supérieure émanée de l’intelligence première, Kneph, le grand Démiurge ; Eicton, dont la divine essence ne pouvait être dignement adorée que par le silence seul (…) (Jamblique, de Mysteriis, sec. VIII, chap. III). Tout concourt ainsi à établir le haut rang qu’occupait le premier Hermès dans les mythes sacrés de l’Égypte ; et si nous ajoutons que sur les nombreux monuments de cette contrée, l’image de ce dieu n’est jamais reproduite comme objet d’un culte direct ; que sur aucun de ces innombrables bas-reliefs représentant des souverains ou de simples particuliers adorant les dieux, le premier Hermès, Thoth trois fois mégiste [= le plus grand, et non trois fois grand], ou Eicton, n’est jamais figuré recevant des offrandes ou des prières, on ne pourra s’empêcher de reconnaître une bien remarquable analogie entre le premier Hermès et le Bramah des Hindous. Ce dieu, le premier membre de la trinité indienne, est comme le Thoth des Egyptiens, le père des sciences, le créateur du monde matériel, l’inventeur des lettres et l’auteur des livres sacrés de l’Indoustan [sic] ; et, comme ce premier Thoth des Egyptiens, il n’a, dit-on, aucun culte réglé ni aucun temple particulier : c’est le personnage le plus éminent du panthéon hindou après le dieu suprême, et c’est le seul qui n’ait ni autels ni prêtres. Le temps nous expliquera peut-être un jour une pareille similitude. Mais si le premier Hermès n’avait point en Egypte un culte journalier et vulgaire, l’emblème de ce dieu occupait les parties les plus apparentes de tous les édifices sacrés et publics. Cet emblème est le globe ailé (…). M. le docteur Young regarde le globe ailé comme l’image emblématique de Cnouphis-Agathodœmon (Encyclopœdia Britannica, supplément, vol. IV, pl. 23, N°3) dont le premier Hermès n’était en effet qu’une émanation directe, une véritable personnification. »

Il semble que la plus ancienne anthropomorphisation de l’intelligence divine soit née dans la vieille Egypte sous le nom de Djehouty.
Le nom hiéroglyphique de cette divinité, translittéré, donne DHWTH (dont l’équivalent hébreu, DaHaT, signifie « science » ou « connaissance ») et se traduit par ‘Le père de ce qui nourrit’, ou mieux, se transcrit en Djexouti :

Le père de la lumière…

Marcus Manilius (1er siècle), un astronome romain d’origine syrienne, écrivait en guise de remerciement à cette divinité :

« Ô Mercure… [le Djehouty-Thoth des anciens Egyptiens, devenu Hermès chez les Grecs, puis Mercure pour les Latins] C’est vous qui avez découvert à l’homme les mystères du ciel et des astres, pour agrandir les idées qu’il se serait formé de l’Univers ; certes pour qu’il en respectât non seulement les apparences extérieures, mais bien plus, le pouvoir énergétique de tous les objets qu’il renferme ; pour qu’il pût enfin connaître Dieu dans toute l’étendue de son immensité. »

Plus concis et direct, le dictionnaire Quillet-Flammarion propose – pour le dieu Thoth – :

« Dieu égyptien, régulateur du temps et de l’univers »…

Pourquoi ce petit exposé ? Simplement pour montrer que si l’on désigne le dieu Djéhouty-Thoth–Hermès-Mercure comme bâtisseur de la grande pyramide – le Sanctuaire de Thoth, disait Kheops (Papyrus de Berlin) –, c’est probablement pour signifier que ce bâtiment fut construit grâce à l’intelligence, à la connaissance scientifique, et que l’on souhaite s’adresser ainsi à l’intelligence des observateurs ultérieurs, à l’intellect des hommes… modernes !

L’apparence triangulaire de la pyramide ne serait donc pas due au seul hasard ou à des considérations de techniques de construction, mais au fait que, comme le signale René Lachaud (Magie et initiation dans l’Egypte ancienne, Editions Dangles, Paris 1995, p. 122) :

« La troisième apparence de Thoth, la plus hermétique, est un triangle, car chez ce dieu savant, tout fait référence à cette figure géométrique. »

Ce à quoi il ajoute (ibidem, p. 125) :

« Il faut considérer Thoth comme l’Intelligence cosmique pure, au-dessus du monde. (…) Son message est délivré par les symboles et son enseignement passe par une Révélation [d’où le titre de notre ouvrage]. (…) Mais ce dieu de la parole a souvent les lèvres scellées car il affectionne par dessus tout le silence. »

Merci de le rappeler : on avait remarqué, bien que ce soit là un silence… éloquent !

Et, parce que Thoth-Hermès-Triangle était un dieu psychopompe, c’est-à-dire en charge d’accompagner les morts, il n’est pas étonnant que la grande pyramide et ses consœurs aient pu être vues comme des édifices à vocation funéraire ou mortuaire… permettant de passer de la mort à la vie éternelle et divine dans les étoiles… que montrent les pyramides.

Mais revenons sur l’idée précédente : il s’agit de communiquer, et plus précisément, de communiquer par l’intelligence…
Et c’est ainsi que nous retournons au début de notre exposé, qui commençait – rappelez-vous – par la terminologie et par l’étymologie (du grec étymos : vérité)…

En effet, selon l’érudit Pierre Lacour fils (Essai sur les hiéroglyphes égyptiens, à l’Imprimerie d’André Brossier, Bordeaux 1821, p. 12, et 35-36) :

« Le nom d’Hermès avait un rapport homonymique avec hER, désignant une élévation en colline, une montagne ; d’où l’arabe hERM, élévation, montagne ; hERM, pyramide ; hERM, noble, élevé en dignité. (…) Dans un sens moral, hER désigne la conception mentale ; concevoir, penser, avoir une pensée, la pensée. (…) HER-MES désigne donc la pensée rendue palpable ou figurée. Ce mot, comme nom propre, convenait à celui qui, le premier, fit en quelque sorte toucher la pensée en la représentant par des figures. De là vient qu’en arabe, hERME signifie sculpter, graver, inciser. (…) Ainsi HER-MES signifie rendre en quelque sorte palpable, au moyen des signes et des figures, la pensée. »

Quant au nom Thoth, nom égyptien du dieu grec Hermès, il signifierait tout simplement cacher, dérober à la vue (op. cit. p. 134). Le nom même du site des grandes pyramides et du Sphinx devait être – selon cet érudit (op. cit. p. 9) –, Geza (que l’on doit prononcer Djéza, curieusement assez proche de la prononciation anglaise du prénom Jésus), qui selon lui signifie seulement Seigneur Dieu, manière de caractériser les lieux ainsi désignés… Quant au mot dont on se sert usuellement pour désigner les constructions telles que les grandes pyramides – monument –, son étymologie est, elle aussi, assez révélatrice : citons à cet égard (et encore) le Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Abel Rey (tome II, p. 2 282) :

« Monument ; du latin monumentum, de monere « faire penser, faire se souvenir de », verbe qui contient la racine men, « penser » ».

N’est-ce pas là effectivement la fonction de la grande pyramide et de ses consœurs ?

FAIRE PENSER ET FAIRE SE SOUVENIR DE…

Questionnons-nous, à présent : si tout ce savoir ancien, déposé ainsi depuis si longtemps dans les mots et dans les réalisations énigmatiques, inconnu des modernes ou rejeté par eux, si toutes ces connaissances ont existé, même en partie seulement, cette fameuse grande pyramide n’en serait-elle pas l’un des témoignages et des résumés les plus concrets ?

Que penser alors de cette attribution à Hermès, le dieu des messagers et des voleurs (du verbe voler ?) ? Et des très nombreuses relations, sur la Terre entière et depuis l’aube des temps, faisant des anges (de aggelos ; messagers, en grec) ailés les instructeurs et les instituteurs des hommes ?

Pourquoi Moreau de Jones – par exemple – put-il écrire en 1873, soit tout de même trois-quarts de siècle avant l’irruption des Ovni et de la problématique extraterrestre dans la conscience humaine (L’océan des Anciens et des peuples préhistoriques, Paris. Chap. III, La religion de l’or) :

« Les fables cosmogoniques, les théories et les généalogies par lesquelles débutent toutes les traditions s’accordent sur l’existence d’un peuple d’êtres supérieurs aux hommes, vivant cependant avec eux en commerce habituel, dont les uns leurs servent de guides et de protecteurs, tandis que les autres sont leurs ennemis. Une telle conception n’a pu se former dans l’esprit naïf des populations primitives, sans un fondement quelconque. C’est trop présumer des ressources et de la précocité de l’esprit humain d’y voir un ensemble systématique d’allégories abstraites. »

Conférence à venir | Arcanes du Cinéma, ou Comment hypnotiser 5 milliards d’humains

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Les Arcanes du Cinéma

INSCRIPTION

Le médecin et hermétiste français Charles-François Tiphaigne de La Roche (1722-1774), dont parla l’alchimiste Fulcanelli au chapitre VI de ses Demeures philosophales, parues en 1930, fut le premier à décrire la photographie, dans Giphantie (anagramme de Tophaigne, son nom), en 1760 : 67 ans après, en 1827, Nicéphore Niepce et Jacques Daguerre en réaliseront la possibilité… Le 28 décembre 1895 nait le cinéma commercial (du grec : kynesis ; mouvement) qui, depuis, dans un formidable élan, n’a cessé de séduire les foules, grâce à d’énormes sommes qui, elles aussi, font rêver…

Cette industrie est désormais devenue un support de propagande et de manipulation extrêmement efficace, dont les objectifs ne sont ni clairs ni sains… Heureusement, quelques individus veillent et échangent entre eux dans un langage spécifique, en éclairant l’Histoire – vraie – et en aidant certaines idées-forces à paraître, elles aussi… Quelques savoureuses révélations, parfois inconnues et donc totalement inattendues…

Une conférence d’exception, à partir de 13 ans et jusqu’à 130 !

Venez nombreux, car le lieu et l’ambiance sont charmants…

INSCRIPTION

Calendrier :

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12 jours en Égypte avec Jacques Grimault | Participez à un voyage initiatique et touristique d’exception !

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12 jours en Égypte avec Jacques Grimault Participez à un voyage initiatique et touristique d'exception !

Ultime opportunité pour découvrir les merveilles de l’Egypte en compagnie de Jacques Grimault !

Décidez-vous vite : il n’y aura que 46 partants, et c’est la dernière fois que nous irons en Egypte (les prochains voyages seront vers le Pérou et la Bolivie…)

Voir pour comprendre
Voir pour comprendre

‘ L’ÉGYPTE ANCIENNE MYSTIQUE ET ÉSOTÉRIQUE ‘

« Reflets de temps révolus »
« Reflets de temps révolus »

Cher(e)s Ami(e)s de La Nouvelle Atlantide et de La Révélation des Pyramides, préparez votre tirelire et vos valises : le voyage dont tout le monde rêve est enfin organisé, et au mieux !

Date : du vendredi 20 septembre au mardi 1er octobre 2019, soit douze jours

(chambre solo, excursions en options, etc.), pour une croisière de

7 jours sur le Nil en bateau 5* et 4 jours en hôtel 5* Luxe…

Visites de 18 sites, avec 6 options de sorties au choix…

Cliquez ici pour accéder à la page événement.

Chaque visite de site sera préalablement préparée avec vous par le couple de vos conférenciers, Jacques Grimault et son épouse, Vesna, diplômée d’archéologie ; elle se fera cependant sous la direction d’un guide francophone local (obligation étatique) de la plus haute qualité – Amira Riad –, et sera accompagnée des commentaires utiles en fonction de l’intérêt général et particulier suscité par chaque découverte. Vous pourrez ainsi largement vous instruire, en permanence, avec sérieux et en profondeur, dans de très nombreux domaines : Alchimie – Architecture – Archéologie – Astrologie et Astronomie – Cabale hermétique – Chimie pratique – Franc-maçonnerie – Géographie discrète – Hiéroglyphie – Histoire locale et globale – Linguistique – Magie – Médecine – Métallurgie – Philosophie – Santé traditionnelle – Tarologie – Ufologie Etc. et évidemment admirer à loisir les splendeurs de l’Egypte ancienne… En bref : Culture, amitié et détente chaque jour !

Coût : 1 761 € TTC, selon les options choisies

(pour cabine solo et chambre solo : 163 € en sus, sinon, chambres et cabines pour deux personnes) : payable en trois fois…

PROCÉDURE D’INSCRIPTION :

  1. S’agissant d’un voyage associatif, pour y participer vous devez être adhérent. Si vous ne faites pas encore partie de l’association, vous pouvez suivre la procédure d’adhésion en cliquant ici.
  2. Vous trouverez en suivant ce lien le formulaire d’inscription au voyage (questionnaire 1). Vous êtes adhérent mais n’avez pas encore votre espace personnel en ligne ? Cliquez ici.
  3. Une fois le questionnaire validé, nous prendrons directement contact avec vous, pour déterminer les modalités de paiement, et vous enverrons la documentation complète du voyage.

Enregistrez-vous d’ores et déjà en remplissant le Questionnaire 1 (pas de pseudonyme, évidemment), et vous recevrez la documentation détaillée : la qualité du bateau et de l’hôtel ; la sécurité ; les étapes et visites lors de la croisière ; les étapes et visites aux alentours du Caire ; votre guide égyptienne ; les conditions de paiement ; ce qu’il conviendrait d’emporter ; que faire en cas de perte ou de vol de vos papiers d’identité ; idem pour les bagages et en cas d’accident ; nos conseils…

En bref, votre dossier complet de

Préparation au Voyage en Egypte avec LNA !

Attention : ce voyage est limité à 46 personnes, et c’est notre dernier voyage en Egypte : votre chèque de validation fera foi… A bientôt et bonne chance à tous !

Outre Jacques Grimault que l’on ne vous présente plus, vos accompagnateurs lors de ce voyage sont :

Vesna Wittke-Grimault avec la clef du temple de Ramsès II à Abou Simbel : un beau symbole…
Vesna Wittke-Grimault avec la clef du temple
de Ramsès II à Abou Simbel : un beau symbole…

 

Amira Riad
Amira Riad, guide francophone égyptienne de la plus haute qualité.

EC – H – EC, un peu de culture pour s’instruire dans ce monde de brutes

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EC - H - EC, un peu de culture pour s’instruire dans ce monde de brutes
CE QUE LE JEU D’ÉCHECS DOIT À DJEHOUTY-THOTH-HERMÈS-MERCURE... et son rôle de truchement hermétique.

Dans la série de nos digressions hermético-cabalistico-alchimiques etc., voici, en bref, quelques considérations sur l’un des jeux intellectuels les plus appréciés dans le monde, dont les origines historiques, conceptuelles et géographiques précises demeurent en réalité totalement inconnues. La plupart attribue aux Hindous cette merveilleuse manière de s’instruire en s’amusant. Quelques-uns en donnent le Grec Palamède pour auteur. Platon cependant, à la suite de Socrate, en attribue la paternité à Thoth l’Égyptien, devenu dieu des langages, des arts et des sciences. Et en effet, la signature hermétique de ce jeu est si évidente, pour qui sait la lire, qu’il n’y a pas moyen d’échapper à cette attribution ; c’est ce que nous souhaitons montrer et démontrer maintenant… mais de quoi parle-t-on ?

Dans Phèdre, rapportant les paroles de Socrate, Platon nous fait connaître l’origine mythologique du… jeu d’échecs…

« Aux environs de Naucratis, ville d’Égypte, dit-il, il y avait un ancien dieu auquel on consacrait un oiseau nommé Ibis. Il s’appelait Thoth. On dit qu’il inventa le premier les nombres et le calcul, la géométrie et l’astronomie, ainsi que le jeu d’échecs, le jeu de dés, et les lettres ».

C’était il y a plus de vingt-quatre siècles…

Voilà, pensons-nous, un bref texte propre à pleinement autoriser nos petites divagations hermético-cabalistiques coutumières : nous les dirigerons pour cette fois plus précisément vers l’élucidation alchimique, avec de brèves incursions dans des domaines culturels annexes et connexes usuels ; Astrologie, Philosophie occulte, Franc-maçonnerie, Tarots, grammatologie, hétéroglossie, etc.

En premier lieu, d’un point de vue méthodologique, il convient de toujours sonder les étymologies classique et cabalistique des mots en présence : là encore, cette méthode efficace et sûre nous met de plain-pied avec le sujet. Ainsi, lorsqu’on décompose le mot Échec de la manière suivante : « EC – H – EC » et que l’on en compte les lettres selon le rang, on trouve tout de suite la signature de Djéhouty-Thoth-Hermès-Mercure, ce qui vient puissamment confirmer notre affirmation ci-haut et platonicienne : (E = 5) + (C = 3) = 8 = H… d’où EC = 8, + H = 8, + EC = 8, = 24, et 2 x 4 = 8.

Par ailleurs, les cinq lettres de ce mot renvoient au cinquième rang de l’alphabet hébreu, occupé par la lettre h (Hé), équivalent à notre H, initiale du mot Hermès.

Certes, mais en quoi ce nombre huit peut-il être la signature de Thoth ? Simplement par le fait que la ville d’Hermopolis (ville de Hermès pour les Grecs), sous la tutelle de Thoth, étaient nommée Kemennou par les vieux Egyptiens, ce qui signifie Ville des Huit. Les Arabes la désignent d’ailleurs actuellement par le nom de El Aschmounein, qui a la même signification.

Par ailleurs, l’hébreu qch (HeSheQ) signifie « plaisir », « délices », « désir », ce qui le rapproche sémantiquement de son homophone rca (eScheQ), qui désigne les parties génitales et le caractère sexué des êtres, ce que l’on interprétera aisément, dans notre contexte, comme le caractère double, hermaphrodite et complémentaire, et à dire vrai et simple, polarisé, du jeu d’échecs, et du plaisir que l’on prend à y jouer, plaisir qui n’est pas nécessairement profane…

Rappelons que certains joueurs faisaient enlever un vêtement à l’adversaire du sexe opposé pour chaque pièce perdue par celui-ci, mais qu’en vérité, l’on entend parler de la polarité, qui domine le réel… Notons que les deux mots hébreux précédents, proviennent de la racine ca (aSh), « feu », « éclair », ce que semble confirmer l’érudit Pierre Lacour (Aeloïm ou les dieux de Moïse, Editions Jules Teycheney, Bordeaux 1832. p. 15), qui écrivait : « EchC désigne l’existence cachée, le feu latent, la vie obscure, l’animation cachée, couverte, empêchée »…

On joue aux échecs sur un carré de 64 cases (2 x 2 x 2 x 2 x 2 x 2, où la somme des deux apparaissant dans cette multiplication, soit six, renvoie à la notion tarologique de gravité, ou 8 x 8, et 64 somme visuellement la totalité : 6 + 4 = 10) carrées noires et blanches (le Mercure, selon les alchimistes, prépondérant dans les deux premières étapes de leur Magistère ; il est la clef de ce qui est improprement dénommé l' »Œuvre au noir », et de l' »Œuvre au blanc ») entouré d’un filet marqueté rouge (figurant le changement de noir au blanc, dont il est le véritable acteur, en même temps que couleur emblématique du Soufre desdits alchimistes : le rouge est aussi représentatif du dynamisme transmutatoire, et par conséquent de la « Force forte de toute force », comme le rappelle La Table d’Emeraude) sur lequel vont s’affronter « les noirs » et les « blancs ». Dans chaque camp, huit Soldats (Mars, planète astrologique de l’action, agressive et rouge, désignant aussi le fer, est, dans le contexte astrologique, Maître de la Maison VIII, la mort et la transmutation), pièces mineures, constituent la première rangée d’assaut de chaque joueur, protégeant les pièces majeures. Ces « pions » avancent par devant eux d’une case à la fois sauf au premier déplacement, où ils peuvent avancer d’une ou deux cases. Ils prennent en diagonale, c’est à dire sur une couleur différente de la leur, ou « en passant ».

Voyons les pièces nobles, dites aussi majeures, elles aussi au nombre de huit dans chaque camp : deux Tours (les athanors – ou fourneaux – des alchimistes il y a là un secret, lié au caractère double) occupent les extrémités de l’Echiquier, celui-ci ayant toujours une case blanche en bas et à droite du jeu, et se déplacent uniquement en ligne droite (le feu doit être linéaire), encadrant les Fous (les Sages, par antithèse) qui eux se déplacent en diagonale (le chemin le plus long, ou chemin de traverse, chemin biaisé. On remarquera, par ailleurs, que la diagonale de deux carrés accolés, le carré long des francs-maçons, équivaut au Nombre d’or ajouté à son inverse).

À noter que les Fous prennent le nom d’Evêques dans les pays Anglo-saxons (bishop : pour le dieu double du commerce), ce prélat représentant en alchimie le principe médiateur entre les principes masculin et féminin, le Sel. Les Fous et les Tours, on l’observera, ne peuvent parcourir au mieux que huit cases, les premiers uniquement sur les cases de leur couleur de départ, et les seconds indifféremment sur les cases noires ou blanches. Ni les uns ni les autres ne peuvent passer au-dessus d’une pièce quelle qu’elle soit. Si l’on matérialise leur déplacement optimal sur un échiquier, la Tour (l’athanor, ou encore, cabalistiquement T Our, soit la lumière fixée) dessine une croix dont les branches s’appuient sur la verticale et sur l’horizontale, comme une croix d’orientation Est-Ouest / Nord-Sud, alors que la croix que peut faire le Fou croise la précédente à mi-angle en diagonale, réalisant une croix − qui est le nom du creuset et la signature de la lumière par elle-même − et une étoile à huit rayons, comme celle que montre l’Arcane XVII des Tarots, par exemple, appelé L’Etoile ou encore, l’astre qui sert de blason à St Jacques de Compostelle, patron des médecins et des alchimistes.

L’arcane VIII, quant à lui, montre La Justice tenant ses emblèmes : la balance et l’épée. Les Cavaliers désignent, on l’aura deviné, les Cabalistes et leur langage spécifique, la Cabale. Ils se déplacent pour cela de manière originale : trois cases en avant, une de côté, ou l’inverse, c’est-à-dire d’abord deux cases de face puis en diagonale, ou encore l’inverse. Astrologiquement, le déplacement de cette Cavale rappellera « As » ; un, et « tro » ; trois (qui font « Astro »), ces nombres qui symbolisent la divinité et sa représentation ternaire intelligible. Alchimiquement parlant, deux cases pour le premier et le second œuvre, puis le changement d’orientation pour le dernier œuvre, ce qui fait passer obligatoirement les Cavaliers d’une case blanche à une case noire ou inversement, contrairement aux Fous, qui n’évoluent que sur l’une ou l’autre couleur, et semblablement aux Tours, qui sont libres d’aller sur l’une et l’autre couleur. Le Cavalier est aussi la seule pièce du jeu d’échec à pouvoir évoluer librement en passant par-dessus d’autres pièces, quelles qu’elles soient. Lorsqu’on dessine sur l’échiquier les possibilités totales de déplacement du Cavalier, on voit apparaître une croix dite Templière, couvrant vingt-deux cases (nombre − entre autres − des lames majeures du Tarot, faut-il le rappeler ?). Souvenez-vous du Beaucéant des Templiers ; un damier de quatre-vingt-onze cases noires et blanches portant la croix pattée Templière si caractéristique, ne laissant visibles que dix-sept cases (cf. Arcane XVII du jeu de Tarot, qui montre huit étoiles à huit rayons pour la plupart), puis de leur sceau (deux sels = un saut = un sceau = éventuellement, un sot, etc. Eh oui ! Car telle est la cabale hermétique : souple, agile, mouvante !) : un soldat protégé d’une rutilante armure (Mars-Fer) et tenant une lance à la main (shake spear), et un moine humblement vêtu du grossier cilice (Saturne-Plomb), tous deux (Mercure) montés sur un cheval (la Cabale, évidemment). Revenons à ce jeu…

Le Roi et la Reine, les pièces maîtresses, sont simplement − toujours dans le contexte alchimique − la représentation du Soufre et du Mercure des Philosophes. Le premier, ne se déplaçant que d’une seule case à la fois, est l’image du Fixe, alors que la seconde, se mouvant sur toutes les cases, sans limitation de distance, et, comme le Roi, sans restriction de direction, n’est autre que l’image du Volatil, le Mercure évoluant les ailes aux pieds et sur son chapeau, le pétase. Dans le contexte spirituel, le Roi correspond à l’Esprit, le principe vital éternel qui règne, dirige, informe et ordonne. Parce que l’Esprit est éternel, le Roi ne meurt pas mais est dit « mat », comme l’Arcane XXI, dit « Le Mat », et ainsi s’achève la partie.

Quant à la Reine, elle correspond à l’Âme, le principe plastique médian animateur du corps physique ; elle n’est pas éternelle, sauf si elle a su, par ses mérites, s’attacher à l’Esprit, et, grâce à lui, obtenir la Vie éternelle, et c’est là le Mariage mystique dont beaucoup parlent, mais bien trop souvent, hélas, sans savoir. Toujours dans ce contexte dit spirituel, le Fou, le Cavalier, et la Tour représentent respectivement l’Intelligence, qui se dirige à son gré (Elément Air), l’Emotivité, à laquelle il convient de passer la bride (Elément Eau), et la Corporéité statique et grave (Elément Terre). Ces pièces sont en deux exemplaires par couleurs, car ce qu’elles représentent est soumis à la polarité, à la dualité, alors que le monde spirituel qui les domine est dans le giron de l’Unité.

Lorsqu’on est un joueur exercé, on sait que les Fous doivent fonctionner ensemble pour plus d’efficience, ce qui rappelle la nécessité d’utiliser les deux hémisphères cérébraux, l’un (analogiquement le noir et sous la tutelle de Saturne) capable d’analyse et siège de la raison, l’autre (analogiquement le blanc et sous la tutelle de la Lune) susceptible de synthèse et lieu de la sensibilité et de l’imagination. Leur chemin de traverse montre à sa manière la tendance de l’intelligence à aller de travers, à biaiser autant qu’elle le peut, à prendre les raccourcis et trouver les rapports les plus directs entre les choses. Le curieux déplacement du Cavalier nous dit, quant à lui, que « le cœur a ses raisons que la raison ignore ».

On remarquera que les Fous, tout comme les Tours, se meuvent linéairement, dans quatre directions chacun, alors que dans ses déplacement dans les huit directions, le Cavalier détermine une aire : c’est afin d’attirer l’attention sur le fait que l’intelligence ne va, comme le corps, que dans une direction à la fois, alors que le sentiment, lui, est omnidirectionnel. Les pièces royales sont aussi, nous l’avons dit et il convient de le retenir, les emblèmes de l’élément Feu (Soleil et Lune), les Fous, ceux de l’élément Air, les Cavaliers ceux de l’Eau, et les Tours, ceux de la Terre, ou encore, les emblèmes du Spirituel, de l’Intellectuel, du Sentimental, et du Matériel.

Revenons à la légende…

On attribue l’invention du jeu d’échecs à un (in)certain Sessa Ebn Daher, soi-disant brahmane hindou du Vème siècle de notre ère − dont le nom est pourtant nettement à consonance arabe, et qui pourrait être à l’origine de la désignation de ce jeu (Sessa, = Checha = Chech = Chess etc. Voir en fin d’article) −, jeu qu’il aurait créé pour distraire le roi Sheram − dont le nom lui aussi est à consonance arabe − … Pour le récompenser, celui-ci (dont le nom, Chère âme, signifie cabalistiquement « pouvoir d’engendrement ») lui aurait offert de satisfaire quelque demande qu’il ferait, pourvu qu’elle soit unique et définitive. Ebn Daher aurait alors demandé autant de grains de blé qu’il résulte de l’opération suivante : doubler le nombre de grain de blé à chaque case… sur les soixante-quatre cases du jeu. Rien que cela, qui fait tout de même 18 446 744 073 709 551 615 grains de blé à donner, chiffre qui se lit 18 quintillions 446 744 trillions 73 709 millions 551 615, et représente environ 5 220 années de récolte mondiale de blé et 1 milliard 170 millions d’années à compter à raison de 5 chiffres par seconde… ce qui n’est rien par rapport aux combinaisons possibles de ce jeu, soit 64 !, qui se lit « factorielle 64 », et se calcule ainsi : 1 x 2 x 3 x 4 x 5 x 6 x 7 x 8 … /… 62 x 63 x 64.

Ce genre de légende est tellement répandu que nous avons peine à croire qu’il recèle autre chose que le merveilleux mathématique que se sont toujours plus à répandre, à diffuser, et à exploiter les hermétistes. Témoins celle-ci, de même espèce, mais prétendument venue de Suède… Un riche fabriquant d’allumettes suédois entre chez un bijoutier de Stockholm, afin d’acheter un collier de perles. Les 17 000 FF (pour simplifier, nous avons écrit en francs plutôt qu’en couronnes ou euros) demandés pour les 40 perles constituant ce collier lui paraissant un prix excessif, il propose au bijoutier de lui donner des allumettes : il doublera leur nombre à chaque perle… Ce qui fait 1 099 511 627 775 allumettes à donner, qui se lit 1 099 milliards 511 millions 627 mille 775 allumettes. Au prix de 1 F les 100 allumettes, cela représente une somme de près de 11 milliards de francs. Avec quatre centimètres par allumette, cela fait de quoi entourer le système solaire tout entier… Le blé et le feu des allumettes (bois blanc et bout rouge de soufre, le noir apparaissant lorsqu’elle a brûlé…) sont des emblèmes hermétiques suffisamment parlants − comme le blé demandé par le soi-disant brahmane − pour nous épargner d’en donner commentaire : chacun pourra y réfléchir utilement et en méditer les aspects indirects…

En attendant, et pour terminer, songez que les milliards de milliards de combinaisons qu’offre le jeu d’échecs donnent une très pâle et très faible idée de ce qu’est l’Univers, en terme d’immensité, de richesses de couleurs et de formes, de nuances, de libre créativité et de contraintes mélangées…

Le jeu d’échecs laisse entendre que c’est par le jeu des combinaisons multipliées à l’infini que l’Univers se complète lui-même et se rend attractif et permanent… Belle image et magie

Revenons au début pour terminer, comme le premier Ouroboros venu : le nom à consonance arabe du soi-disant inventeur du jeu d’échecs n’est que, pensons-nous, la marque islamique donnée au jeu d’origine égyptienne dont ont hérité les Arabes alexandrins : c’est d’ailleurs le seul jeu qu’autorise le Coran. Le sens des mots consonants en hébreu confirme une parenté linguistique avec l’égyptien, et sémantique avec le sentiment des Arabes à l’égard de ce jeu.

En dernier lieu, ce jeu trouve son origine géographique la plus ancienne en Égypte, c’est net, dans le jeu appelé SeNeT : celui-ci est le plus souvent constitué de trois rangées de dix cases (la Trinité multipliée par la Totalité), sur lesquelles évoluent des pions noirs et blancs (souvent des pierres ou de petits coquillages) qui tentent de rejoindre l’opposé de la piste de jeu, de laquelle ils reviendront multipliés par deux ou après la mutation choisie. Ainsi, un joueur parvenant à amener un pion là où les pions de son adversaire sont partis peut faire que ce pion sorte du jeu et que lui soit restituée la pièce de son choix : c’est ainsi que l’on transmute ou l’on s’immortalise en jouant…

Le Papyrus Rhind, acheté à Louxor en 1858 par A. H. Rhind, est un document mathématique très intéressant, bien que peu démonstratif des connaissances réelles des anciens Égyptiens dans ce domaine : on notera cependant que la méthode originale proposée pour repérer les nombres premiers semble basée sur les déplacements des pièces du jeu d’échecs. Quant à Blaise de Vigenère (1523-1596), alchimiste, secrétaire de la Chambre du roi de France Henri III, son attaché d’ambassade et son astrologue personnel, il décrivit, dans l’un des premiers ouvrages consacrés à la cryptographie (Le Traité des chiffres), une méthode pour laquelle le saut du cheval est primordial : à chacun de se documenter plus avant…

Ah, un dernier mot ! En égyptien ancien, « SheS », qui consonne avec l’anglais « Chess », mot désignant le jeu d’échecs, à le sens de « savoir »…

Symboles et emblèmes : réponse à une question, par Jacques Grimault

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Symboles et emblèmes réponse à une question, par Jacques Grimault
Une demande récurrente des Internautes est ainsi formulée : quelle est la différence entre symboles et emblèmes… Cette nuance, ô combien importante et précieuse, mérite donc ces quelques milliers de mots…

Nous espérons que cette explication éclairera suffisamment et la question et le rôle qu’avaient lesdits emblèmes et symboles dans la pensée antique et dans les écritures de tous les peuples, dont les plus anciens… Afin de faciliter la lecture et la compréhension de ce que ci-après, nous nous appuierons plus spécifiquement sur ces aspects dans l’écriture de la vieille Egypte, cette région étant un peu moins mal connues que la plupart des autres anciennes contrées du monde…

La transmission de la culture de l’ancienne Egypte était établie – comme partout en cette époque – non pas sur une écriture composée de signes conventionnels arbitrairement choisis, comme le pensent la plupart des linguistes et des égyptologues, mais – comme certains l’ont intuitivement perçu ou observé – sur une expression essentiellement analogique, fondée sur des images et des sons très généralement empruntés à l’environnement ; à la Nature elle-même…

L’intérêt premier d’étudier cette forme de transmission écrite est que celle-ci, taillée ou gravée dans la pierre, ne se déforme pas, ne vieillit pas, ne se corrompt pas, et ainsi reste accessible à tout lecteur à n’importe quelle époque, jusqu’à la nôtre.

Par ailleurs, elle est ─ encore de nos jours ─ la plus riche et la plus variée dans les domaines du symbole et de l’emblème.

Enfin, elle peut servir à approcher avec sûreté la tradition des Chinois, des Babyloniens, des Grecs, des Celtes, des Hébreux, des Mayas, des Scandinaves ou de tel ou tel autre peuple ancien et, bien que cela paraisse curieux, également servir à nous approcher de nous-mêmes…

Cependant, penser que la lecture des hiéroglyphes ouvre sur la pensée symbolique des anciens Egyptiens serait se méprendre, cette dernière étant uniquement accessible par l’interprétation des anaglyphes, une modalité spécifique discrète de l’écriture égyptienne dont Jean-François Champollion fut le seul à faire état… Voici ce qu’il en dit :

« S’il existait en Egypte, comme les témoignages très-multipliés des Anciens permettent à peine d’en douter, un système réservé à la caste sacerdotale et à ceux-là seuls qu’elle initiait à ses mystères, ce dut être nécessairement la méthode qui présidait au tracé des anaglyphes. Ces bas-reliefs ou tableaux composés d’êtres fantastiques, ne procédant que par des symboles, contiennent évidemment les plus secrets mystères de la théologie, l’histoire de la naissance, des combats et des diverses actions des personnages mystiques de tous les ordres, êtres fictifs qui exprimaient, les uns des qualités morales, soit propres à Dieu (le principe de toutes choses), soit communiquées à l’homme par la divinité même ; et les autres, des qualités ou des phénomènes physiques. On peut dire que les images des dieux exposées dans les sanctuaires des temples, et ces personnages humains à tête d’animal ou ces animaux avec ces membres humains, ne sont que des lettres de cette écriture cachée des anaglyphes, si l’on peut tout à fait donner le nom d’écriture à des tableaux qui n’expriment que des ensembles d’idées. (…) C’est probablement dans ce sens que les prêtres d’Egypte donnaient à l’ibis, à l’épervier et au chacal, dont ils portaient les images dans certaines cérémonies sacrées, le nom des lettres (grammata), comme étant de véritables éléments d’une sorte d’écriture allégorique » (Précis du système hiéroglyphique des anciens Egyptiens, p. 360 et suivantes).

Il fait ensuite référence à un célèbre ouvrage très tôt tombé en discrédit : les Hiéroglyphica d’Horapollon. Imprimé pour la première fois à Venise en 1505, cet écrit a attiré les commentaires les plus divers. Au dire de certains égyptologues, c’est « un travail puéril » (Dr. Young, Account of some recent discoveries. p. 3), pour d’autres « c’est un ouvrage rempli d’inepties », alors que d’aucuns le considèrent comme l’expression des plus profonds mystères de la philosophie des anciens Egyptiens. Voici ce qu’en dit le même Champollion :

« La plupart des images symboliques indiquées dans le Livre 1er d’Horapollon et dans la partie du IIème qui semble le plus authentique, se retrouvent dans les tableaux sculptés ou peints soit sur les murs des temples et des palais, sur les parois des tombeaux, soit dans les manuscrits, sur les enveloppes et les cercueils des momies, sur les amulettes, etc… Ces bas-reliefs, purement allégoriques ou symboliques, abondent sur les constructions égyptiennes, et furent particulièrement désignés par les Anciens sous le nom d’anaglyphes. Cette distinction une fois établie, il est aisé de voir que l’ouvrage d’Horapollon se rapporte bien plus spécialement à l’explication des images dont se composaient les anaglyphes qu’aux éléments ou caractères de l’écriture hiéroglyphique proprement dite : le titre si vague de ce livre, Hiéroglyphica (sculptures sacrées ou gravures sacrées), est la seule cause de la méprise. » (Précis du système hiéroglyphique des anciens Egyptiens, p. 300/301).

Pour être encore plus clair, Champollion précise plus loin que les anaglyphes « tenaient primordialement à un tout autre système de représentation de la pensée ». Il poursuit et conclut : « C’est pour avoir confondu les hiéroglyphes proprement dits avec les anaglyphes d’Horapollon que l’étude de cet auteur n’a donné naissance qu’à de vaines théories » (op. cit. p. 299), ce que confirme l’académicien et philologue russe Aleksandr de Goulianof : « Les anaglyphes, loin de pouvoir être confondus avec les hiéroglyphes proprement dits, devaient, au contraire, être considérés comme formant un système particulier de représentation de la pensée » (Essai sur les hiéroglyphes d’Horapollon, Paris 1827. p. 46)… Mais pourquoi ainsi ?

Jean Malfatti de Montereggio indique : « Ce n’était que dans un organisme hiéroglypho-symbolique de cette sorte que le rayon lumineux de la vérité recueilli pouvait enflammer et entretenir, sans troubles, le mécanisme de lumière ignée de la pensée et le transposer dans un présent toujours renaissant » (La Mathèse. 1849. p. 6).

Nous retiendrons donc :

1/ que l’expression symbolique n’est pas à rechercher dans la lecture des hiéroglyphes, mais dans l’interprétation des anaglyphes

2/ que son aspect semble puéril au point de rebuter les gens prétendument sérieux, et donc les philologues et les égyptologues en premier lieu…

Les deux types principaux de cette écriture hiéroglyphico-anaglyphique sont le symbole proprement dit et l’emblème, dont les caractéristiques et les champs d’application se superposent parfois, ce qui en rend de temps à autres la lecture malaisée. C’est pourquoi il convient ici de rappeler ce qui est du symbole et ce qui est de l’emblème, termes qui sont loin d’être des synonymes.

Mais avant, pour une bonne compréhension de la mentalité globale des Anciens, il est indispensable de résumer les concepts généraux exclusivement admis par ceux-ci : autrement dit, les phrases ci-après doivent être considérées comme des fondamentaux axiomatiques :

Toute chose, étant porteuse de sens et en relation avec la pensée divine du Créateur, est par conséquent nécessaire au monde et parle de lui et du Créateur.

Tout ce qui apparaît à l’observateur est donc la forme du langage divin, d’où l’appellation par les anciens Egyptiens de leur écriture : medou neter ; les signes de Dieu.

Tout ce que nous appelons chose (être, évènement ou objet) est un signe.

Parce que Dieu ne dit pas mais signifie, toute expression comporte un sens apparent et un sens caché.

Ainsi tout apparaît sous la forme contradictoire d’un objet muet et pourtant éloquent : c’est pourquoi les symboles et les emblèmes sont seuls à être utilisés dans l’écriture des anciens Egyptiens et les scripteurs d’autres contrées à ces époques.

Le sens apparent et premier sera apprécié comme étant le sens vulgaire ou exotérique : c’est la partie corporelle et horizontale du message, et elle est indispensable comme ‘porteuse’.

Le sens caché et second, voire multiple et superposé, sera apprécié comme étant le sens véritable et sacré du message : c’est sa partie verticale spirituelle.

Rien ni personne ne saurait séparer ces deux aspects, complémentaires autant que nécessaires : il faut évidemment impérativement étudier le premier pour accéder au second.

Il s’ensuit que cette écriture transmet l’intelligible par le biais du sensible, mais sollicite les sens, le sens et l’essence.

Tout scripteur doit, sur le modèle divin, communiquer à travers la forme, la couleur, le nombre et la lettre (nous résumons !), de la même manière et selon les mêmes modalités que ce qu’offre la Nature.

De cette manière, le scripteur est en mesure d’instruire et d’éduquer son prochain, en même temps qu’il le distrait et l’élève par étapes jusqu’au-dessus de la sensation.

Mais parce que seul le lecteur vertueux est appelé à la compréhension du langage divin, intuitif de nature, le scripteur use de codes, de conventions, d’énigmes, d’allégories, de paraboles, etc. aussi impénétrables aux néophytes que lisibles aux initiés, et ce afin d’aider à cacher et à dévoiler…

Il semble alors que seule l’intuition soit capable d’ouvrir le chemin à la raison.

Malgré les apparences, ce langage possède sa cohérence propre et est accessible au raisonnement positif.

Cependant, rien n’est plus susceptible de désorienter le lecteur moderne que cette forme culturelle où l’essentiel est énigme.

Pour s’acclimater à ce type d’univers, à une telle manière de penser ou de faire totalement inconnues de nous, et ce depuis la Révolution française, il convient d’abord de ne pas se poser comme critique ou comme juge, mais comme observateur…

Dans ce domaine très particulier, il est par ailleurs nécessaire de subordonner la raison prétendument scientifique à la raison sémantique ; en d’autres termes, être capable d’admettre que le sens subjectif ou intérieur que l’on donne aux signes peut quelquefois – et même souvent – l’emporter sur le sens objectif et extérieur, ce qui n’est pas – on le devine – sans susciter de controverse entre les Modernes et les Anciens, à peine compris.

De cette manière seule nous apercevrons la perspective intellectuelle du monde des Anciens, où la hiérarchie est qualitative avant d’être quantitative…

Parlons à présent de symboles et d’emblèmes :

Les symboles sont naturels, universels, intemporels et transcendants par essence ; ils sont d’origine purement divine.

Les emblèmes sont artificiels, spécifiques, ponctuels, locaux et d’espèce figurative ; ils sont d’origine exclusivement humaine.

Le premier informe sur les choses transcendantes et célestes, le second renseigne sur les choses contingentes et terrestres.

Les symboles sont polysémiques et susceptibles d’être interprétés paradoxalement, car ils entraînent leur contraire, que l’on ne peut jamais séparer.

Les emblèmes sont des conventions, et sont donc empris dans l’histoire, la géographie et la culture en général : ils sont la plupart du temps de contenu univoque, même si on peut les décliner dans plusieurs contextes.

Le symbole offre quatre secteurs de signification : physique, psychique, intellectuel et spirituel.

Un seul sens peut se cacher sous ces trois significations : naturelle, humaine, divine.

La liaison et l’intrication de ces trois secteurs dont le symbole porte les marques, fondent celui-ci comme élément d’un langage universel.

L’emblème – quant à lui – ne peut être transposé que par convention, et donc, même s’il échappe aux pièges de la pluralité des langues, il reste attaché à un ensemble culturel spécifique repérable sans trop de difficultés…

Approfondissons cette approche :

Le symbole est la réfraction de réalités incorporelles dans le monde corporel ; ainsi, par le symbole, les perfections divines invisibles aux yeux sont rendues visibles à l’esprit.

Il se donne à voir comme un signe formant pont entre abstrait et concret, entre esprit et matière, entre la divinité créatrice et l’homme.

Seule la perception intuitive directe laisse au symbole sa dimension universelle et son principe, qui est universalité, dynamisme, rayonnement.

Toute expression d’un symbole sur le plan dialectique, sans l’épuiser jamais, le conditionne et le colore des accents et de la culture de son interprète : autrement dit, le symbole est inépuisable par la dialectique, et accessible seulement en partie, selon les qualités et capacités de ceux qui l’interprète.

Ainsi, toute opinion, interprétation, tout point de vue sur le symbole peut être estimé acceptable, sinon valable et vrai, car chaque interprète puise et extrait de celui-ci ce qu’il est à même d’en appréhender et capable de verbaliser.

Comme le remarque Aristote (De anima, 432 a 17) : « L’âme ne pense jamais sans une image mentale. »

Ainsi, en nous-mêmes, les images de la psyché reproduisent les images du monde extérieur : cependant, nous ne savons rien de l’origine des valeurs que nous attribuons à ces images, ni même les critères d’attribution de ces valeurs. Or ce sont ces valeurs qui sont les symboles, et non les images qui permettent de les concrétiser.

Cette relation permanente, bien que rarement consciente, fonctionne comme un langage subtilement structuré, accessible à une certaine interprétation, sinon à une interprétation certaine, et c’est la Nature qui le fournit, l’impose, notamment dans – et par – le rêve, bénéfice de tout humain.

La fonction du symbole est donc plutôt la médiation entre l’invisible et le visible, entre le vrai et le réel, entre l’intelligible et le sensible, par le biais d’images mentales.

L’emblème a pour fonction la figuration et le rappel d’un aspect particulier, d’une spécificité fonctionnelle, d’un ensemble remarquable, le tout étant accessible à l’observation des sens…

Il était autrefois ce qu’il est pour nous dans le langage technologique moderne : la synthèse graphique ou verbale des principes fondamentaux d’une connaissance (le logotype).

Sa fonction est donc plutôt la transmission, le transfert synthétique d’informations.

On pourrait dire que le symbole et l’emblème ont des fonctions semblables, mais une importante nuance doit être cependant énoncée ; si le symbole fonctionne verticalement, du Ciel vers la Terre, l’emblème – lui – fonctionne exclusivement horizontalement, des hommes vers d’autres hommes.

Pour être dialectisés, symboles et emblèmes ont tous deux besoin d’un déterminatif, comme dans l’écriture égyptienne, c’est-à-dire d’un signe complémentaire indiquant le contenu global et les limites approximatives du contexte dans et par lequel interpréter le signe.

Ces deux fonctions sont cependant étroitement liées : d’une part, elles sont utilisées à des fins d’enseignement, et cette manière a l’avantage de mêler les éléments célestes aux éléments terrestres, et de les conserver étroitement unis (ainsi il est rendu difficile d’oublier les uns au profit exclusif des autres), d’autre part, elles sont mises en œuvre par une seule et unique méthode : l’analogie.

La racine grecque ana [ana] ; « en haut », induit partout où on la trouve une idée d’élévation et de rapport : le mot « analogie », vu selon son étymologie (en grec ; « etymos » ; « vérité » et « logos » ; « discours »], est bel et bien le discours relatif aux choses d’en haut.

La supériorité de cette écriture tient à l’utilisation de l’image : l’image – belle anagramme de magie –, touche bien plus que le mot aux racines de la psyché ; elle est naturelle, il est factice, et nous rêvons d’images bien plus que de mots. Les images agissent plus longtemps en surface et en profondeur, et avec une grande puissance évocatrice – voyez souvenirs.

Au-delà de leur caractère formel immédiat, elles entretiennent des liaisons, des interfaces, des résonances, bref, des correspondances extrêmement nombreuses et variées entre elles-mêmes, avec d’autres modes de représentation, mais surtout avec la vie qui les fait vivre.

Ainsi le mot est quasi-mort, l’image est quasi-vie, et elle nourrit les mots bien plus que ceux-ci la nourrissent.

L’exploitation systématique et méthodique de ces deux référentiels principaux de l’idée – images et mots (voyez, en anglais et par palindrome, la jonction sémantique entre les termes word ; mot, et draw, dessin, dont la prononciation est plus porteuse du sens que l’écriture) –, multiplie leurs potentiels et les affine, d’où l’intérêt d’en constituer les bases d’une écriture. A l’inverse de ce qu’en pense d’ordinaire le profane, le symbole est donc concret et le dit est abstrait

Du fait des caractéristiques ci-avant énoncées, les symboles s’approchent par la recherche intérieure et individuelle, alors que les emblèmes reposent sur la culture extérieure collective ; les uns réfèrent à la sensibilité et à l’intuition, les autres à l’érudition et à l’imagination.

Là est l’origine toute rationnelle de l’écriture anaglyphique égyptienne… identique à celles de la planète entière dès les temps les plus reculés…

Selon l’auteur inconnu d’une Lettre à un archéologue sur les hiéroglyphes égyptiens (chez Contrejean-Campion, libraire au 7 rue de la Cloris à Douai, 1840. Imprimerie du Créphaux, 27 rue des Ecoles, 180 pages sans illustration et sans nom d’auteur) :

« Si cette langue, tant cherchée et cherchée si loin, cette langue composée des racines de toutes les langues, n’existe plus nulle part dans sa pureté originelle, le français, cependant, est celle qui s’en rapproche le plus, et la seule à l’aide de laquelle on puisse l’entendre » (p. 12). « Il est bien indispensable de retenir que, dans la comparaison des mots anciens de notre langue avec ceux des autres langues, et de notre écriture avec l’écriture hiéroglyphique, qui n’avait point de lettres, mais seulement des sons, il ne faut tenir compte que des sons, et nullement de l’orthographe » (p. 23). « Ce qui n’est pas douteux, c’est que la même syllabe peut être donnée par vingt objets divers, choisis selon le caprice du compositeur, selon l’espace dont il disposait, selon la nature du sujet traité dans l’inscription » (p. 7). « Les grands tableaux sont souvent allégoriques en même temps que phonétiques, c’est-à-dire qu’en même temps que chacun de leurs détails exprime un son, leur ensemble exprime une idée ». (p. 9). « Ce qui n’est pas intelligible pour tout le monde, c’est la valeur des diverses parties de la gravure, qui réunies, forment une très longue phrase » (p. 9). « Les hiéroglyphes en tableaux avaient cet avantage sur notre écriture conventionnelle qu’ils servaient admirablement aussi bien à la décoration des monuments publics qu’à l’instruction des hommes. Un temple égyptien était un livre où tout se lisait depuis le faîte jusqu’à la base » (p. 10). « Rien de plus travaillé que les inscriptions hiéroglyphiques ; aussi faut-il presque toujours y chercher autre chose que ce qui frappe au premier abord, le sens étant presque toujours, non pas seulement équivoque, mais encore à double visage » (p. 99). « Les Egyptiens aimaient à comprendre dans une syllabe unique toutes les qualités d’un objet » (p. 156).

« Le latin et le grec sont un perfectionnement du gaulois, et non pas le gaulois une altération du grec et du latin » (p. 29).

« Il faut observer que, quoique le fond de la langue, comme sa forme, soit le gaulois, il se trouve néanmoins, dans les hiéroglyphes, certains mots qui n’existent plus chez nous, et qu’il faut aller chercher dans le grec, ou dans le latin, et surtout dans l’anglais » (p. 30 et 31).

« Toutes ces règles, qui paraissent effrayantes dans la théorie, le sont beaucoup moins dans la pratique, pour qui a un peu, en fait de langues, l’habitude de la décomposition » (p. 31).

Et, en guise de résumé et de conclusion :

« Si cette langue, tant cherchée et cherchée si loin, cette langue composée des racines de toutes les langues, n’existe plus nulle part dans sa pureté originelle, le français, cependant, est celle qui s’en rapproche le plus, et la seule à l’aide de laquelle on puisse l’entendre » (p. 12). « François ou Français signifie vraie voix ou vraie langue » (p.157).

Voilà qui est dit !

Merci Hérodote ! Un article culturel de haut vol !

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Merci Hérodote ! Un article culturel de haut vol !
CLIN D’ŒIL AMUSÉ D’HÉRODOTE AUX ÉGYPTOLOGUES ET AUX GROTESQUES AHURIS QUI SE PRÉTENDENT CHERCHEURS DE VÉRITÉ !

Nous avons déjà évoqué et tenté de préciser un peu partout et à tous, sans exception, les capacités aussi étranges qu’étendues des anciens bâtisseurs, notamment ceux des grandes pyramides d’Égypte, et ce au fil de quelques dizaines d’articles et livrets, de nombreuses et diverses interventions, telles que conférences et interviews filmées… et d’un film : La Révélation des Pyramides

Intéressons-nous quelque peu à présent à la transmission des données relatives à ces édifices géants, et plus précisément à ce qu’a écrit Hérodote, le premier dans l’Histoire à en parler… Cela nous permettra – une fois de plus – de mettre les pendules de l’Histoire à l’heure et d’offrir un peu plus de vérité… Pour cela, les mathématiques seront encore convoquées : il serait bon de prendre le secours d’une calculette de base afin de vérifier nos assertions et allégations…

Selon le Latin Cicéron (106-43 BC), le Grec Hérodote d’Halicarnasse (l’actuelle Bodrum, sur la côte sud-ouest de la Turquie), le Père de l’Histoire (480-425 BC) rapporte ceci à la suite de son enquête (en grec, sens étymologique du mot histoire) en Basse Egypte :

« Les prêtres égyptiens ont enseigné que les proportions établies pour la grande pyramide entre le coté de la base et la hauteur étaient telles que le carré construit sur la hauteur égalait exactement la surface de chacune des faces triangulaires. »

Il est encore très généralement de bon ton chez les historiens et autres commentateurs prétendument savants ou autorisés – tels les égyptologues – de bassement critiquer Hérodote, de le faire passer pour un affabulateur, un écrivaillon qui enjoliverait et déformerait tout à plaisir, sans vergogne ni scrupules, et ce, soi-disant, pour faire sensation ou par orgueil et chauvinisme…

Nous ne saurions évidemment cautionner de pareilles vues, qui ne font pas honneur à ceux qui les propagent, qui – eux – dénigrent par ignorance ou envie l’un des plus scrupuleux observateur de l’Antiquité, d’une part, mais aussi et d’autre part portent gravement tort à ceux chez qui il a enquêté, et ainsi à la culture et à l’histoire en général, c’est-à-dire à vous. Nous allons montrer une fois de plus qui trompe qui, sans plus d’effort que de vérifier attentivement et sans a priori ce qu’a rapporté Hérodote, ce qui est facile puisque nous avons donné les dimensions exactes de l’édifice géant dans nos précédents articles, livrets, livres, conférences, et interventions en vidéo…

Avant cela, attirons l’attention sur la tournure adoptée par ledit Hérodote, car elle montre en lui un homme bien d’équerre et un fidèle rapporteur. En effet, il parle de proportions, c’est-à-dire de rapports dimensionnels, et non de dimensions, ce qui est conforme à la manière de voir des anciens Égyptiens, pour qui le nombre n’existe pas par lui-même, comme l’a enseigné Platon à sa manière, et moi par la suite, ce qui n’a jamais été compris et, par voie de conséquence, suivi. Passons au calcul…

Surface du carré établi sur la hauteur :

Hauteur de la grande pyramide = 280 coudées de 0,5236 m, soit 146,608 mètres.

146,608 m x 146,608 m = 21 493,905 m2

Surface d’une face triangulaire :

Base de la grande pyramide = 440 coudées de 0,5236 m, soit 230,384 mètres.

186,448 m (apothème) x 230,384 m (base)/2 = 21 477,318 m2

Ecart = 21 493,905 m2 – 21 477,318 m2 = 16,587 m2

Soit une différence de 1/1 300ème environ, ce qui est minuscule.

Les vétilleux et les chicaneurs diront qu’Hérodote a cherché là à nous impressionner par son savoir ou par celui des anciens Égyptiens (on ne prête qu’aux riches !), voire même à nous laisser accroire que la grande pyramide serait un monument recelant des particularités mathématiques, géométriques, magiques, ce que sait désormais le quidam ordinaire mais que n’admettent toujours pas les ‘spécialistes’ (du dogme autoritariste en vogue…), malgré les évidences factuelles extrêmement nombreuses et visibles, etc.

Si on laissait les choses en l’état, cette manière de voir serait déjà presque acceptable, bien qu’il y manque l’essentiel, c’est-à-dire une démonstration…

Car en effet, si l’on pousse dans le détail, voici ce que l’on trouve, qui ne manque pas d’intérêt et qui repousse toutes les tentatives de minimisation des capacités des bâtisseurs de la grande pyramide de Gizeh et tutti quanti, et qui plaide en faveur de leur très haut savoir et de l’intégrité d’Hérodote :

16,527 m² de différence entre les surfaces triangulaire et carrée de la grande pyramide font 31,564 coudées² (16,527 m / 0,5236 m = 31,564… coudées²), or cette valeur n’est autre que la somme des carrés des dimensions de la hauteur et de la demi-base exprimées en coudées. En effet, 31,564 = √280 (valeur de la hauteur en coudées) + √220 (valeur en coudées de la demi-base, ou demi-côté, de la grande pyramide), soit 16,732 (√280, valeur de la hauteur en coudées) + 14,832 (√220, valeur de la demi- base en coudées) = 31,564. CQFD !

N’est-ce pas là une démonstration suffisante de la vocation de support mathématique de cet exceptionnel édifice, et des très hautes capacités de deux qui le conçurent et l’érigèrent, ce que nous avons montré jusqu’à présent ? Et désormais historiquement avérée, par la relation d’Hérodote, lui qui n’en connaissait pourtant pas le détail ci-dessus exposé ?

Pour couronner le tout, on observera que √31,564 est égale à 5,618, soit Phi² + 3, ou Phi + 4, ou 1/Phi + 5.

De quoi l’on peut déduire honnêtement que les prêtres égyptiens n’ont pas menti, au moins là, et qu’ici, l’historien grec Hérodote peut être considéré comme un rapporteur honnête, exact, complet, et précis…

Honte à ses insultants détracteurs, qui ont jeté le bébé avec l’eau du bain, ont minimisé la valeur de ce qui leur a été libéralement transmis, et se prennent encore pour des juges impartiaux alors qu’ils ne sont que des orgueilleux susceptibles et dogmatique, indignes de la confiance que leur donne le peuple qui les nourrit et les considère !

Question à ces détracteurs de pyramidiots, comme ils appellent avec dédain et condescendance les amateurs de curiosités pyramidales (mais pas seulement), dont nous faisons évidemment partie : pourquoi une telle disposition ?

À quoi pourrait servir, dans un édifice à vocation funéraire ─ qui serait au mieux un cénotaphe royal, c’est-à-dire un monument sans la dépouille du mort ─, dans une prétendue tombe ‘pharaonique’, une telle disposition géométrique, qui plus est invisible et apparemment totalement inutile ?

La balle est dans votre camp, Mesdames et Messieurs les égyptologues, une fois de plus, et nous attendons vos remarques et réponses à ce sujet avec délices et curiosité…

Quant à l’équipe de prétendus ‘chercheurs’ dont s’est entouré depuis quelques années le voleur et inculte ‘réalisateur’ Patrice Pouillard, il est navrant de savoir qu’ils resteront à vie dans l’incapacité de découvrir quoi que ce soit de ce genre, pourtant accessible à tous à tous moments, et donc tout autant incapables dans d’autres domaines, beaucoup plus complexes, car là – en effet – il ne faut qu’être capable de se servir d’une calculette et de se laisser guider par son intuition… Mais même cela est trop compliqué pour iceux vaniteux… C’est pour leur offrir libéralement et une fois de plus un exemple de ce qu’est un vrai enquêteur– un authentique chercheur, et qui plus est trouveur – que nous avons rédigé le présent article…

En une demi-heure montre en main !

Grand bien leur fasse, ainsi qu’à tous…

Pyramide ; un mot… qui en dit long ! 3ème partie

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Pyramide ; un mot… qui en dit long ! 3ème partie
Ci-après, par suite de la demande faite sur la page des Secrets des civilisations anciennes, ma réponse à une question relative au mot pyramide, vu sous tous les angles possibles… Parce que cette réponse prend 12 pages au format A4, je la divise en trois parties, plus digeste, et permettant une mémorisation plus aisée… J’en ai tiré l’essentiel de mon livre La Révélation des Pyramides, Pyramides de lumière – tome 1 – aux Editions de La Nouvelle Atlantide, sur Internet, association culturelle selon la Loi de 1901 – sans but lucratif donc, et association culturelle de Recherches Libres… Bonne lecture, et bon profit à tous !

Selon l’érudit Pierre Lacour (Essai sur les hiéroglyphes égyptiens, à l’Imprimerie d’André Brossier, Bordeaux 1821, p. 12, et 35-36) et relativement à les racines Har, Her, etc. et afin de résumer notre étude à l’essentiel, c’est-à-dire à l’intelligence à l’origine des grandes pyramides, de Gizeh et du reste du monde : « Le nom d’Hermès avait un rapport homonymique avec hER, désignant une élévation en colline, une montagne ; d’où l’arabe hERM, élévation, montagne ; hERM, pyramide ; hERM, noble, élevé en dignité. (…) Dans un sens moral, hER désigne la conception mentale ; concevoir, penser, avoir une pensée, la pensée. (…) HER-MES désigne donc la pensée rendue palpable ou figurée. Ce mot, comme nom propre, convenait à celui qui, le premier, fit en quelque sorte toucher la pensée en la représentant par des figures. De là vient qu’en arabe, hERME signifie sculpter, graver, inciser. (…) Ainsi HER-MES signifie rendre en quelque sorte palpable, au moyen des signes et des figures, la pensée. » Le nom Thoth, nom égyptien du dieu grec Hermès, signifie simplement cacher, dérober à la vue (op. cit. p. 134). Le nom même du site des grandes pyramides et du Sphinx devait être – selon cet érudit (op. cit. p. 9) –, Geza (que l’on doit prononcer Djéza, curieusement assez proche de la prononciation anglaise du prénom Jésus), du verbe d’ancien français gésir (être étendu, couché ; par extension, mort), et qui, selon lui signifie Seigneur Dieu… Quant au mot dont on se sert usuellement pour désigner les constructions telles que les grandes pyramides – monument –, son étymologie est, elle aussi, assez révélatrice : citons à cet égard le Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Abel Rey (tome II, p. 2 282) : « Monument ; du latin monumentum, de monere « faire penser, faire se souvenir de », verbe qui contient la racine men, « penser ». » Et donc, dol-men et men-hir, ces mégalithes que l’on trouve dispersés autour de la Terre, et dont nous parlerons d’importance dans nos prochains livres… N’est-ce pas là effectivement la fonction de la grande pyramide et de ses consœurs ? FAIRE PENSER ET FAIRE SE SOUVENIR DE…

Questionnons-nous : si tout ce savoir ancien, déposé ainsi depuis si longtemps dans les mots et dans les réalisations énigmatiques, inconnu des modernes ou rejeté par eux, si toutes ces connaissances ont existé, même en partie seulement, cette fameuse grande pyramide n’en serait-elle pas l’un des témoignages et des résumés les plus concrets ? Que penser alors de cette attribution à Hermès, le dieu des messagers et des voleurs (du verbe voler ?) ? Et des très nombreuses relations, sur la Terre entière et depuis l’aube des temps, faisant des anges (de aggelos ; messagers, en grec) ailés les instructeurs et les instituteurs des hommes ? Pourquoi le Nantais Alexandre Moreau de Jonnès – par exemple – put-il écrire en 1873, soit tout de même trois-quarts de siècle avant l’irruption des Ovni et de la problématique extraterrestre dans la conscience humaine, survenue le mardi 24 juin 1947 quelque peu artificiellement toutefois : « Les fables cosmogoniques, les théories et les généalogies par lesquelles débutent toutes les traditions s’accordent sur l’existence d’un peuple d’êtres supérieurs aux hommes, vivant cependant avec eux en commerce habituel, dont les uns leurs servent de guides et de protecteurs, tandis que les autres sont leurs ennemis. Une telle conception n’a pu se former dans l’esprit naïf des populations primitives, sans un fondement quelconque. C’est trop présumer des ressources et de la précocité de l’esprit humain d’y voir un ensemble systématique d’allégories abstraites. » (L’Océan des Anciens et des peuples préhistoriques, Paris. Chap. III, La religion de l’or) Alors que faire, à part chercher, sereinement, confidentiellement, régulièrement, patiemment, factuellement ? Ce que vous faites… courageusement et fraternellement ! Merci !

Merci pour votre écoute, pour votre attention, pour votre fidélité.

Pyramide ; un mot… qui en dit long ! 2ème partie

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Pyramide ; un mot… qui en dit long ! 2ème partie
Ci-après, par suite de la demande faite sur la page des Secrets des civilisations anciennes, ma réponse à une question relative au mot pyramide, vu sous tous les angles possibles… Parce que cette réponse prend 12 pages au format A4, je la divise en trois parties, plus digeste, et permettant une mémorisation plus aisée… J’en ai tiré l’essentiel de mon livre La Révélation des Pyramides, Pyramides de lumière – tome 1 – aux Editions de La Nouvelle Atlantide, sur Internet, association culturelle selon la Loi de 1901 – sans but lucratif donc, et association culturelle de Recherches Libres… Bonne lecture, et bon profit à tous !

La dénomination ancienne de la grande pyramide, d’après l’interprétation des égyptologues, serait Horizon lumineux de Khoufou (nom égyptien de Kheops signifiant « il – ou elle – protège »), ce qui ressemble à une redondance, voire à un pléonasme, car le nom même du site, Gizeh (anciennement orthographié Gizah, Guizeh, Geza, Girzeh, etc.) signifie déjà extrémité, horizon, lointain, au loin… ou encore frontière et passage. L’ancien nom géographique de ce site serait Rosetaou, mot dont nous n’avons trouvé aucune source en égyptien ou ailleurs, mais dont la traduction approximative à partir du grec archaïque donne un surprenant force des dieux

Si l’on recherche à présent sous l’écorce des mots, autrement dit si nous étudions la langue jusque dans ses jeux de mots, aussi riches et variés que nombreux en égyptien ancien, comme dans toutes les langues de cette époque et des alentours, il est possible d’y trouver bien plus que ce que l’on y voit ordinairement. Voici ce que sont déjà les hiéroglyphes égyptiens, comme l’explique avec précision et concision M. Pierre Norma (Dictionnaire historique de l’Egypte, p. 96) :

« HIEROGLYPHE, Paroles divines. Signe ayant à la fois une valeur idéographique, figurative, phonétique, analogique et symbolique, qui fut l’écriture des Egyptiens pendant toute leur histoire. Au nombre de sept cents (plus les variations), ces signes, assimilés aux dieux, se combinaient entre eux et pouvaient être lus indifféremment de gauche à droite, de droite à gauche, de bas en haut et de haut en bas. Les dernières inscriptions faites avec des hiéroglyphes datent de 394 (…) Associé à d’autres, un seul hiéroglyphe pouvait changer de signification tout en conservant sa signification originelle. Ainsi l’hiéroglyphe eau, écrit par une série horizontale de chevrons, pouvait signifier liquide, ciel, Nil donc Osiris, et végétation saisonnière, océan primordial (donc source de vie), eaux célestes, constellation du Verseau et la création du monde. » Jean-François Champollion précise quant à lui : « C’est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative (idéogrammes), symbolique (déterminatifs), et phonétique (phonèmes), dans un même texte, une même phrase, je dirai presque un même mot : chacune de ces espèces de caractère procède à la notation des idées par des moyens différents : c’est un code » (on notera, dans ce sens, que les mots code et coudée – nom de la mesure-étalon égyptienne la plus répandue – semblent apparentés : selon le Dictionnaire historique de la Langue française – op. cit. p. 914 -, le mot coude se disait en effet code au XIIIe siècle, et coudée se disait codée à la même époque). Il fait en outre remarquer (Lettres écrites d’Egypte, p. 397) que les anciens Egyptiens étaient particulièrement friands de jeux de mots (acrologies, métaphores, métonymies, paronomases, synecdoques, homophonies, etc.). Le professeur et égyptologue allemand Siegfried Morenz (La Religion égyptienne. Ed. Payot, Paris 1977. p. 29) confirme et développe : « Les Egyptiens se sont tôt souciés de collationner et rapprocher des mots homonymes ou de sonorité voisine. Les Textes des Pyramides en offrent des exemples presque innombrables. (…) Ainsi se créent les jeux de mots positif et négatif : deux mots qui se ressemblent sont réunis dans une phrase. Mais en faisant ces jeux de mots, l’Egyptien suppose une pléiade de parentés entre les mots. » Il précise : « De telles difficultés [d’interprétation, liées aux jeux de mots] ne sont pas d’ordre graphique ou grammatical, mais consistent en ceci que les Egyptiens ont cultivé un ensemble d’images verbales et une méthode de construction logique qui diffèrent profondément des nôtres, et par conséquent ne nous sont pas toujours limpides. » (Ibidem p. 19). Des conceptions logiques différentes ?

D’où il ressort que, comme prévient l’égyptologue Alexandre Varille (1909-1951) : « D’une façon générale, on doit examiner soigneusement, dans un texte égyptien, toutes les possibilités de cabale, par jeux phonétiques, jeux d’écriture ou anagrammes, en se rappelant que les jeux cabalistiques n’ont jamais pour but de distraire ou d’amuser, mais bien d’enseigner ce qui ne tombe pas sous l’intelligence commune. »

En matière d’homophonie [sons analogues], nous relèverons et retiendrons que le mot MR (pyramide, mais aussi aimant) consonne avec MH (le H se prononce presque Rr à la manière des Arabes, du ch des Allemands, ou de la jota des Espagnols), qui nomme la fameuse coudée, le principal étalon de mesure des anciens Egyptiens. Le mot MHT désigne quant à lui le nord, l’axe du monde, le point d’orientation, alors que MHN fait référence à une couronne, un diadème, et par métaphore, à un sommet, une pointe, le pinacle, ou encore, l’apothéose.

Pour l’auteur anonyme d’une Lettre à un archéologue sur les hiéroglyphes égyptiens (chez Contrejean-Campion, libraire au 7 rue de la Cloris à Douai, 1840. Imprimerie du Créphaux, 27 rue des Ecoles, 180 pages sans illustration, p. 174), la lettre M, écrite en hébreu comme on la vocalise, c’est-à-dire « aime » (HeMM) signifie : « être chaud ». La forme (HeM) désigne « la chaleur, l’ardeur calorique », et « La syllabe er exprime peut-être vingt autres idées encore, qui pourtant se résume en une seule, l’idée de force. » MR voudrait-il donc dire chaleur et force ? Energie ? D’après ce savant inconnu : « Les obélisques, pylônes et pyramides, tous pointés vers le ciel, étaient symboliquement des veilleurs, des intermédiaires entre les hommes et les divinités, avec lesquelles ils communiquaient en permanence, et pour l’éternité, parce que la pierre les rendait immuables. » Intéressant… L’hiéroglyphe dessinant une bouche (et selon Champollion « La bouche est, dans les textes hiéroglyphiques, le déterminatif et le symbole de la porte », Gramm. égypt. p. 80 et 205), prononcé RaH lorsqu’il est isolé (r3 en écriture phonétique normalisée) autorise un jeu homophone avec le mot , désignant le Soleil, représenté par une figure géométrique de base : un cercle dont le centre est pointé. Cependant, dans un contexte mathématique, c’est une préposition qui peut signifier résultat, nombre, compte, surface. Cela nous fait penser au grec Eureka, lumineux ! Par ailleurs, et du fait que l’on ignore totalement la vocalisation correcte originelle du mot MR, si celui-ci devait se prononcer MiRi, on pourrait faire un jeu de mot en élision avec le verbe iRi, qui a pour sens dénombrer, calculer, multiplier. Enfin, si pyramide était à l’origine prononcé Bour-a-mit, comme le suppose Volney qui le tire de l’hébreu, on profiterait de l’égyptien MiT, qui signifie ressemblance, similitude, analogie. En ce cas, il conviendrait de préciser que, selon la tradition cabalistique et hermétique, le mot Bour signifierait Maison de la lumière, d’où Ressemblance à la Maison de la lumière… Incertain pour certains mais clair pour d’autres ! En dernier lieu, presque toutes les pyramides étant en lisière du Nil, il se pourrait qu’il y ait là aussi une allusion géométrique supplémentaire, puisque le mot qui sert à désigner une rive, un bord de fleuve, a aussi le sens de proportion, rapport entre deux valeurs, relation entre différentes dimensions… Donnons à présent notre version de l’origine du mot grec pyramis : il nous apparaît être tout simplement (quasiment une évidence) la transposition phonétique de l’égyptien PeR-Râ-MèS : la maison du Soleil et de la Lune (c’est-à-dire, dans la mentalité des bâtisseurs, de la polarité). Ce qui gênera probablement l’égyptologie et l’archéologie, car cette désignation rappelle sans détour celle des grandes pyramides mexicaines du site de Teotihuacan (mot très proche du grec : la colline des dieux, ou encore, plus étonnant : recherche des dieux). Les deux plus grands édifices de cette région sont en effet appelés Pyramide du Soleil et Pyramide de la Lune. Or le mot grec pyramis est au duel, et désigne donc les deux grandes pyramides de Gizeh, et elles deux seulement. D’où vient cette parenté de concept et de désignation ? En outre, si l’on s’intéresse maintenant au mot pharaon, forgé par les Grecs et utilisé à tort et de travers, puisque né aux environs du quinzième siècle avant notre ère, et qui ne saurait donc être légitimement utilisé pour désigner les monarques des dynasties antérieures, nous retrouvons la piste mexicaine, et davantage… Pour les égyptologues, le mot pharaon proviendrait de Per Aâ : (issu de la) grande maison (sous entendu : la maison royale) : que de contorsions ! Pour nous, il est la transposition grecque de l’égyptien PeR Ha Râ-oN : de la maison du Soleil rayonnant. Ainsi, le monarque des anciens Egyptiens apparaît, à l’instar de ceux des anciens Mexicains, Japonais, Africains, Perses, Sumériens, Quechuas et Incas des Andes, Olmèques, Aztèques etc. comme un descendant du Soleil, ainsi que l’indiquent d’ailleurs très clairement les récits mythologiques les plus vieux et l’ensemble des représentations cultuelles des peuples anciens du monde entier… Pharaon, fils du Soleil levant, comme l’empereur des Japonais ou des anciens Chinois, des Incas des Hauts-plateaux andins et des Amérindiens du Mexique et d’Amérique du Nord ? Mais revenons sur Terre, car il est temps à présent de faire le tour de ce que ces mots nous ont appris : que la grande pyramide est une montagne de pierre d’une grande hauteur et d’un très haut prestige, ce que l’on savait… Qu’elle est une construction géométrique fort ancienne, voire antiquissime, ainsi éventuellement qu’un dépôt de matériaux nourrissants (mais le genre de la nourriture n’est pas défini) ; que son nom désigne aussi un aimant, qu’elle génère la lumière – ou le feu – et qu’elle est probablement un tombeau ou un cénotaphe, c’est-à-dire un tombeau vide… mais tout de même capable de revivifier les morts, voire de les ressusciter, et enfin qu’elle fait allusion à un important et puissant personnage, d’une grande puissance et élévation, qui pourrait même être surhumain, un dieu. Que voilà d’intéressantes et nombreuses pistes. Variées certes, et fort riches, mais qui n’offrent cependant aucune certitude. Il reste qu’en proportion, entre termes descriptifs et fonctionnels, parmi ces différentes et multiples acceptions, et notamment celles qui opposent égyptologues et chercheurs indépendants – tombeau pharaonique contre recueil savant –, c’est la notion de géométrie qui domine, et très largement. Ce qui n’a rien d’étonnant lorsqu’on sait, comme l’affirme Jean-François Champollion lui-même (Précis du système hiéroglyphique), qu’« un nombre considérable de formes géométriques est admis parmi les éléments de l’écriture sacrée. Les lignes droites, courbes ou brisées, les angles, les triangles, les quadrilatères, les parallélogrammes, les cercles, les sphères et les polygones, entre autres, y sont fréquemment reproduits. » C’est donc par la géométrie, discipline scientifique reine des mathématiques et vêtement du nombre, réputée à tort ingrate et pénible, qu’il convient de commencer… Et c’est ce que nous avons fait, en partant cependant d’autres prémices, plus mathématiques que littéraires et philologiques…

Fin de la deuxième partie.

Pyramide ; un mot… qui en dit long ! 1ère partie

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Pyramide ; un mot… qui en dit long ! 1ère partie
Ci-après, par suite de la demande faite sur la page des Secrets des civilisations anciennes, ma réponse à une question relative au mot pyramide, vu sous tous les angles possibles… Parce que cette réponse prend 12 pages au format A4, je la divise en trois parties, plus digeste, et permettant une mémorisation plus aisée… J’en ai tiré l’essentiel de mon livre La Révélation des Pyramides, Pyramides de lumière – tome 1 – aux Editions de La Nouvelle Atlantide, association culturelle selon la Loi de 1901 – sans but lucratif donc, et association culturelle de Recherches Libres… Bonne lecture, et bon profit à tous !

D’après la version la plus répandue, le mot grec puramiz (pyramis), désignant anciennement un gâteau de farine de froment et de miel de forme pyramidale, serait à l’origine de la dénomination commune des édifices pyramidaux égyptiens : absolument rien n’indique cependant si c’est le gâteau qui donna son nom à ces constructions ou l’inverse… Selon certains, ce mot – dont on ignore en vérité l’origine – pourrait être l’adaptation ou la transposition phonétique par les Grecs d’un ou de plusieurs termes égyptiens qui nous restent inconnus. Analysons-le… Ammien Marcellin (320-395) explique (Livre XXII, § 15) : « Chez les géomètres, cette figure porte le nom de pyramide parce qu’elle se termine en cône, imitant en cela le feu, que nous nommons pur [pyr]. » En effet, le triangle pointe en haut (Δ), que présente le profil pyramidal, est chez les anciens Egyptiens le glyphe astrologico-alchimique du feu, et ce depuis les débuts de l’écriture hiéroglyphique. Il fut d’ailleurs adopté tel quel par les Grecs venus s’instruire en Egypte dès le VIème siècle avant notre ère. Mais là encore, impossible de savoir si c’est l’édifice qui a inspiré le glyphe ou l’inverse. Certains, associant le grec pyr au latin medio, milieu, centre, traduisirent curieusement pyramide par feu central, ce qui ne manque pas d’intérêt… mais de solidité !

Etienne de Bizance (VIème siècle), puis Vossius (XVIIème siècle), font état d’une autre racine grecque, pyros, désignant le froment. Selon d’anciens commentateurs, les pyramides auraient pu être en effet « les greniers de Joseph ». Cette supposition est en rapport avec l’épisode biblique dit de Joseph et ses frères. Celui-ci, suite à son interprétation jugée correcte d’un songe de Pharaon, se vit confier la charge d’intendant principal. En prévision d’une sévère disette – une famine devant durer sept années consécutives –, il commanda de mettre une partie des récoltes dans des greniers (Genèse 37-1 à 47-28)… Il se pourrait donc que l’on ait appelé les montagnes de grains constituant ces dépôts du même nom que les montagnes de pierre taillée que sont les pyramides, simplement par analogie de forme et de fonction : déposer, conserver (auquel cas, ces dépôts pyramidaux pourraient ne pas concerner que du froment, mais autre chose de plus précieux, de plus universel, et de plus nourrissant, qui a été déposé et que l’on doit conserver). Selon Revillout (Revue égyptologique, année II, p. 305-309), pyramis dériverait par homophonie approximative de l’égyptien PiR-eM-uS, mot qui désigne la hauteur verticale d’une construction. Là, le descriptif l’emporte sur le fonctionnel… Eisenlohr voit dans ce même mot le sens d’arête latérale d’un monument. Géométrie et architecture donc…

Abel Rey questionne (La Science orientale avant les Grecs, Editions La Renaissance du Livre, Paris 1930. p. 215 et 272) : « Ne peut-on pas traduire avec certains égyptologues le mot PRMWS [qui pourrait par ailleurs être lu primus, le premier, en latin], qui désigne cette hauteur par la ligne qu’on ne voit pas ? » Il poursuit : « On a parfois traduit PRMWS : ce qui est hors de vue »… Tant que ce n’est pas hors de compréhension !

Pour Adler, pyramis viendrait de l’égyptien Pi-RaMa, soit la hauteur, l’élévation. Nous revenons au genre descriptif…

D’après le célèbre Gaston Maspéro, l’étymologie la plus probable est celle avancée par Cantor et Eisenlohr : pyramis serait issu de la prononciation grecque du terme égyptien PeRi-M-ouiSi, qui désigne l’arête, la saillie d’un bâtiment.

Et toujours la géométrie et l’architecture…

En effet et comme on le voit, ce mot aurait une signification en constant rapport avec la géométrie, la partie la plus concrète des mathématiques, ainsi qu’avec son expression matérielle la plus directe, l’architecture.

Pour André Pochan, ancien professeur de physique et de chimie au lycée français du Caire, féru d’égyptologie, le mot pyramide proviendrait de l’égyptien PR-M-iT, qui désigne la demeure du mort, la maison des lamentations, ou encore de PR-M-MouT : la maison du sarcophage. L’égyptien PiR-M-uS signifie aussi sorti de la terre, ressuscité… Ce sont là des acceptions et allusions funéraires, certes, mais nettement moins nombreuses et insuffisamment précises… Dans le Livre des morts, faussement dénommé par l’égyptologue allemand Karl-Richard Lepsius (depuis 1842), l’expression PiR-M-HaRu à le sens de sortie vers la lumière, ce qui est presque mot pour mot le véritable titre de ce texte hiéroglyphique (quel étonnant contresens, cependant admis et repris par tous les professionnels de la philologie et de l’égyptologie, Jean-Pierre Adam le premier…).

En égyptien, le mot désignant une pyramide est MR. On ignore sa prononciation originelle.

Pour les cabalistes, hermétistes et autres grands connaisseurs des traditions, ce mot a dû se prononcer MiR ou MeR, d’où viendraient peut-être dans le français moderne, selon eux, des mots tels que mire, miracle, mirobolant, mirifique, merveilleux, méritant, émerger, amour… Lecture aussi valable en espagnol…

Peut-être… mais cela n’est pas démontré et ne résout rien.

La graphie la plus habituelle pour écrire pyramide en égyptien désigne aussi un escalier ou l’idée d’élévation, ce qui renvoie aux pyramides à degrés, aux escaliers que constituent les fameuses Ziggurat des Assyriens (mot à la prononciation à peine démarquée de celle de Saqqarah… où se trouve la première − et unique − pyramide à degrés construite en Egypte, selon l’opinion des égyptologues).

Les pyramides à degrés du Yucatan mexicain, semblables à celles de Mésopotamie, d’Egypte et de Chine, n’y sont pourtant jamais comparées par la communauté savante. Pour quelles raisons ? Celle dite de Kukulkan, au Mexique, et celle dite de Djoser à Saqqarah, en Egypte : près de 36 siècles les séparent, outre les 10 000 km !

Cet escalier pourrait par ailleurs sous-entendre une élévation sociale, économique, politique ou spirituelle. En effet, selon Jablonski et La Croze, pyramide dériverait d’une expression désignant directement le monarque égyptien en tant que possesseur de l’élévation. Le même Jablonski avance en outre que c’était par jeu de mot que les prêtres égyptiens avaient dit à Hérodote que ce mot pyramis concernait aussi un homme grand et bon, un homme distingué par ses grandes et belles actions, un héros, une personne élue par les dieux, un dieu lui-même… Notons donc ces notions d’élévation, de noblesse, de prestige, de hauteur, de puissance, de supériorité ; de divinité. Avec Albert Slosman (L’Astronomie selon les Egyptiens, Editions Robert Laffont, Paris 1983. p. 71), nous revenons à un langage de géomètre métissé de considérations religieuses, c’est-à-dire à une forme d’expression typique des anciens Egyptiens, dite mystique (ce qui signifie muet et non pas religieux) qui polarisaient leurs dits et écrits : visible et invisible, concret et abstrait, art et science, intelligence et sensibilité, morale et action : « « Mer » – écrit-il – est la contraction populaire d’un ensemble hiéroglyphique, c’est-à-dire uniquement utilisé en Langue sacrée, qui est : SEQT-BEN-SHOU-MER, et qui veut dire : l’Aimé vers qui descend la Lumière. Cette construction de phrase ne fait aucun doute, car les quatre hiéroglyphes qui permettent d’en retrouver le sens exact se trouvent dans les papyrus mathématiques :

SEQT = demi diagonale,

BEN = la perpendiculaire à la hauteur,

SHOU = l’arête de l’angle qui fournit le cosinus,

MER = rapport entre les lignes des arêtes. »

Serait-ce donc la lumière de l’intelligence ou celle des nombres immortels qui descendrait ici vers l’Aimé ? Quoi qu’il en soit, nous retrouvons de nouveau clairement la géométrie et son langage mathématique, avec force, insistance, et persistance…

La langue copte est – probablement en partie – la vocalisation de l’ancienne langue égyptienne, transposée et écrite en caractères grecs, comme l’avait intuitivement découvert l’érudit jésuite allemand Athanase Kircher (16 – ), ce que démontra ultérieurement Jean-François Champollion…

Jablonski, sur l’autorité de La Croze et au témoignage de l’historien latin Pline (Hist. Nat. Livre XXXVI, c. 8), propose une étymologie fondée sur le copte pirâ-moua : splendeur du Soleil.

Wahl avance quant à lui que la lettre grecque p (Pi) désignerait un homme élu, élevé, et que le mot copte ramao ; riche, pourrait entrer dans la composition du mot pyramide

Ce que semble confirmer en partie M. Langlès, dans ses notes sur Le Voyage de Norden en Egypte, qui donne comme origine étymologique de pyramide le copte Pi ; élevé, jouissant d’une haute considération, auquel la racine chrom, qui signifie feu, a été ajoutée (la perte de la prononciation des lettres ch du début de ce deuxième mot aurait permis l’association Pi rom, d’où serait ultérieurement venue la prononciation arabisée Piramed).

Les Arabes, d’une manière générale, désignent quant à eux les grandes pyramides du plateau de Gizeh par les termes haramat, ahram, ehram, eheram et al hermani ou al haramani : autant d’expression pour désigner de vieux bâtiments, d’anciens édifices, d’antiques monuments. On notera la proximité entre haram et harem, qui a pour sens ; protégé, interdit, à l’écart, proscrit, retranché, sacré… Selon Gallien, Abd al Latif et Makrizi, le mot haram a aussi le sens de très grand âge, extrême vieillesse, immense antiquité, ou encore de dernière période (cf. Sylvestre de Sacy, Mélanges de littérature orientale, Editions Ducrocq, Paris, p. 186). Au duel [genre intermédiaire entre le singulier et le pluriel utilisé dans certaines langues], les Arabes désignent précisément les deux grandes pyramides (dites de Kheops et de Khephren) par le mot haramani, alors que les autres sont désignées par le mot pluriel barabi (birba au singulier), terme indiquant un grand âge, et que l’on retrouve dans l’ancien français : barbon, birbe… La racine du mot haramani doit être prise du singulier haram, qui s’écrit HRM, racine trilitère identique au nom du dieu grec de l’écriture, des arts et des sciences, Hermès : pour les Grecs, ce mot à le sens de base, fondement. Les Arabes les plus cultivés désignaient cependant les pyramides par l’appellation djebel pharaon : montagne de Pharaon. D’une manière analogue, les Turcs les nommèrent : pharaon tépéléri : collines de Pharaon.

Constantin Volney (1757-1820) propose quant à lui une étymologie hébraïque : Bour-a-mit, qui se traduit par caveau du mort, tombeau, sépulture, cénotaphe : c’est l’unique proposition que nous ayons trouvé dans cette langue, ce qui est dire en peu de mot combien ce peuple est éloigné des pyramides et de leur construction, revendication millénaire que nous jugeons outrée et abusive…

Fin de la première partie.

PYRAMIDE ET TEMPS (Bis repetita !)

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PYRAMIDE ET TEMPS (Bis repetita !)

L’ensemble des égyptologues, et d’une manière générale la communauté scientifique, se refuse énergiquement à admettre que la grande pyramide de Gizeh, abusivement appelée par eux pyramide de Kheops, puisse être autre chose qu’une tombe pharaonique et donc un édifice d’où la science est… totalement exclue…

Ces mêmes personnes n’admettent donc pas que cet édifice exceptionnel puisse receler – et être le support – de très nombreuses valeurs mathématiques à caractère didactique et pédagogique : il nous semble pourtant avoir proposé, dans notre film et nombre de nos précédents articles, de quoi réfléchir sérieusement à cet aspect, presque incompréhensible, certes, mais d’un intérêt capital. Si retirer des mesures de cette construction cyclopéenne l’indication de la vitesse de la lumière, quasi constante universelle, ne devait pas suffire, qu’on se rassure, ce n’est pas fini, et loin s’en faut : nous proposons donc – une fois de plus – matière à réflexion, en abordant ici l’indication de la durée moyenne de l’année précessionnelle, constante astronomique spécifiquement terrestre, ainsi que la relation unissant la lumière à ce cycle astronomique prétendument inconnu avant Hipparque…

Dans notre film et ailleurs, nous avons montré que la grande pyramide de Gizeh, dite abusivement de Kheops, recelait l’indication nombrée en mètres et secondes d’une quasi constante universelle, que l’on retrouvait au prix de quelques brèves opérations de simple arithmétique ; nous voulons parler de la vitesse de la lumière. On se souvient que celle-ci pouvait être obtenue en soustrayant le périmètre du cercle inscrit dans cette pyramide, exprimé en mètres (donc contre l’avis de l’éminent Umberto Eco, surnommé par moi Umberto Escroc – paix à son âme), à celui du cercle inscrivant la pyramide : la précision obtenue, par rapport aux chiffres dont se servent les physiciens actuels était de l’ordre de 1/ 80 000ème, soit une différence de 3,7 km par seconde, erreur que nous croyons due à une minuscule erreur d’expérimentation de ces derniers…

Ce que nous démontrerons évidemment et abondamment le moment venu… Comme selon notre manière de faire, immuable.. Exposons donc : autant la vitesse de la lumière représente un énorme déplacement dans l’espace dans un temps très bref, autant la mesure que nous allons maintenant donner, et qui se trouve elle aussi dans les dimensions de cette grande pyramide, est un minuscule déplacement dans un temps très long, qui lui aussi est une quasi constante : ainsi, comme précédemment article, pouvons-nous affirmer sans réserve, face à l’égyptologie orthodoxe (celle de Jean-Pierre Adam – dit désormais Jean-Pierre Pédant par certains – et ses épigones et supporteurs), que la durée moyenne du cycle de précession des équinoxes est inscrite dans la géométrie de la grande pyramide de Gizeh, et que par conséquent, ses référents – mesures de temps -, c’est-à-dire ici le jour et l’année sidérale, y figurent aussi, validant toute autre espèce de mesure décryptée jusqu’à ce jour les mettant en œuvre (1).

Nous sommes assurés que cette révélation sera de nature à séduire, car elle démontre que cette donnée fondamentale était connue en Égypte bien plus de 2 500 ans avant Hipparque, ce qui met fin à toute discussion sur ce sujet…

Tout comme précédemment, il nous faut procéder grâce à de très simples opérations d’arithmétique, qui n’auront que le tort d’être peut-être oubliées, parce que trop éloignées de nos études primaires : cette mesure temporelle n’est autre que le volume pyramidal exprimé en mètres cubes, ou, pour nous faire mieux comprendre, le volume de la grande pyramide de Gizeh, exprimé en mètres cubes, est égal au nombre d’années du cycle précessionnel moyen.

Voyons cela, mais avant, rappelons que ce qui nous permet d’obtenir les justes, correctes et exactes mesures de l’édifice pyramidal premier ; le module dimensionnel utilisé ici, ou l’unité de mesure, si vous préférez, est dit ‘coudée de Memphis’, qui est, entre autres, le périmètre d’un triangle rectangle de 1 de petit coté sur 1 + 1 de grand coté, divisé par 10 :

Coté de la grande pyramide = 440 coudées de 0,5236 m = 230,384 m.
Hauteur de la grande pyramide = 280 coudées = 146,608 m.
Formule pour obtenir le volume d’une pyramide = coté au carré x hauteur / 3, soit donc ici 230,384 (mètres de côté) x 230,384 (idem) x 146,608 (mètres de haut) / 3 = 25 938 27,10 m3

L’année précessionnelle moyenne est quant à elle évaluée à 25 920 ans par Platon (qui – rappelons-le – étudia treize ans à Héliopolis et à Saïs, en Egypte, selon Strabon et Cicéron, entre autres…).
Ecart des valeurs sans tenir compte de la place de la virgule :
25 938 27,10 – 25 920,00 = 18, 271 soit une différence de 1/1440ème environ ou, en temps, de 18 ans et quelques semaines sur environ 25 920 ans, ce qui, sur une telle durée, constitue en effet une valeur moyenne.
Curieusement, cette valeur différentielle ressemble à s’y méprendre à celle dite Cycle de Méton.
A noter que M Louis Albertelli donne comme valeur précise : « Volume total de la pyramide achevée : 2 592 000 m3 » (Le secret de la construction de la pyramide de Kheops. Editions du Rocher, Collection Champollion. 1993. p. 258), c’est-à-dire le chiffre même de la durée moyenne de cette révolution de précession, appelée Grande Année par Platon, et empruntée par lui aux Egyptiens. Mais M. Albertelli ne le rapporte évidemment pas à celle-ci… pas plus que Mme Christiane Ziegler, Conservateur aux Antiquités égyptiennes du musée du Louvres, qui, dans son dernier ouvrage relatif aux pyramides égyptiennes, écrit avec M. Jean-Pierre Adam, architecte et égyptologue au CNRS, donne le volume de 2 592 100 m3 à cet édifice sans tant soit peu sourciller… Ce qui est habituel dans ce contexte d’intelligences fermées car dogmatiques et idéologues…

Passons maintenant à plus sérieux, à extraordinairement incongru, à prodigieusement étrange, à suffoquant, à délirant, et, pour tout dire, incroyable, ce que nous admettons volontiers, nous, faute de mieux et parce que vrai : le nombre d’années du cycle précessionnel moyen fourni par la pyramide est sensiblement le même que le nombre de kilomètres parcourus par la lumière, à la vitesse indiquée par cette même pyramide, en une année sidérale… Démonstration !

Retournons dans notre film, pour y reprendre la mesure pyramidale de la vitesse de la lumière, soit 299 796,2 km par seconde.
Multiplions la par 60, qui est le nombre de secondes en une minute, ce qui fait 299 796,2 x 60 = 17 987 772 km/mn, puis encore par 60, qui est le nombre de minutes dans une heure, soit 17 987 772 x 60 = 107 926 632 km/h, multiplions de nouveau, mais par 24, qui est le nombre d’heures dans une journée, soit 107 926 560 x 24 = 259 023 744 km/Jour, et enfin, multiplions par le nombre de jours de l’année sidérale, soit par 365,2563 jours (qui est un nombre énantiomère, remarquez-le, c’est-à-dire un nombre qui se lit identiquement et également de droite à gauche), ce qui fait alors 259 023 744 x 365, 2563 = 9 467 150 329 600 km par an…

Or le nombre de jours de l’année précessionnelle moyenne, dite Grande année, est de 25 920 x 365,2563 (jours par an) = 9 467 443,2 jours. Ecart des valeurs, sans tenir compte de la virgule, là encore : 9 467 443,2 – 9 467 150, 3296 = 292,9 soit environ 1/32 000ème − en distance ou en temps −, qui fait mieux en précision ? C.Q.F.D ! Nous entendons déjà le concert des litanies indignées, des arguments fallacieux, des « coïncidences curieuses qui ne veulent rien dire », les « d’ailleurs ces résultats ne sont pas assez nets, précis, exacts, pour être pris en considération et retenir valablement l’attention du monde savant et des scientifiques », les « ce sont là des fantaisies », à la façon et sur le ton de Jean-Pierre Adam, le pseudo-scientifique ridicule et sans courage (il n’ose toujours pas m’affronter de face, en public et en direct) etc. etc. etc. Nous n’en avons que faire, de lui et de ces litanies d’incultes : le plus important pour nous reste de savoir − mais qui saura le dire ? − qui a ordonné de pareilles « coïncidences », qui font que l’on trouve dans la Nature et dans les mesures en mètres d’un même édifice, conçu et bâti il y a au moins 4 700 ans on ne sait trop comment, pour quoi, et par qui, une étroite et indéfectible correspondance entre une mesure d’espace, le kilomètre − donc un multiple décimal du mètre −, et des mesures de temps (la seconde, le jour solaire moyen, l’année sidérale, et l’année précessionnelle), et ce dans des référentiels dont l’un, la vitesse de la lumière, est quasi universel dans l’Univers connu, et les autres − la seconde, l’année sidérale et l’année précessionnelle −, sont parfaitement spécifiques à la Terre, notre planète… Questions corollaires obligées : d’où proviennent donc et qui a conçu ou découvert (et rendu utilitaires) ces unités de mesures de l’espace et du temps, si parfaitement coordonnées, qu’on trouve dans cette extraordinaire construction, et encore jusqu’à ce jour dans nos cultures ?

(1) Le cycle de précession des équinoxes définit la durée moyenne de rétrogradation du point vernal sur l’écliptique ; les mesures proposées par les astronomes actuels sont éminemment variables, et vont de 25 840 ans à 26 120 ans environ, soit 25 980 ans de moyenne…

La suite dans notre prochain film ; ‘La Révélation des Pyramides 2, L’Équateur penché : l’enquête continue’… de Jacques Grimault, et non de tel ou tels imposteurs/emprunteurs quels qu’ils soient et quoi qu’ils prétendent…

Changement de lieu d’activité de La Nouvelle Atlantide

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Changement de lieu d’activité de La Nouvelle Atlantide, et reprise des cours de la saison 2019, à raison de trois fois par semaine. Arrêt des cours le 31 juillet 2019.

Pour adhérer c’est ici (lien d’Adhésion)

Changement de lieu d’activité de La Nouvelle Atlantide.

A lire très attentivement quant aux dates et au lieu. Merci de votre attention.

A partir du lundi 6 mai, le cours d’Alchimie traditionnelle métallique Fulcanellienne de LNA aura plus lieu à La Verrière des Halles, 14 rue Mondétour, Paris 75001 – M° Etienne Marcel ou Les Halles (Ligne 4), et RER Paris-Les Halles (garages surveillés à quelques dizaines de mètres), une excellente et superbe brasserie-restaurant du Quartier de Halles nous accueillera, aux mêmes heures que jusqu’à présent, soit tous les lundis, de 19 h 30 à 21 h, et aux mêmes conditions :

Adhérent(e)s = 10 € + consommation(s) –

Non-adhérent(e)s admis = 12 € + consommation(s).

Il en sera désormais de même pour toutes les conférences et autres rendez-vous et activités de LNA…

A partir du mercredi 15 mai : Cours d’Astrologie hermétique, le mercredi soir tous les quinze jours, en alternance avec le cours de Tarots (etc.).de 19 h 30 à 21 h (mêmes conditions).

A partir du vendredi 17 mai : Cours de Philosophie hermétique, le vendredi soir tous les quinze jours, en alternance avec le cours d’exégèse des écrits dits sacrés (Table d’Emeraude, Bible, Coran, etc.), de 19 h 30 à 21 h (mêmes conditions).

La prochaine conférence de Jacques Grimault – Le message de Notre-Dame de Paris -, aura lieu à cette même adresse, le dimanche 26 mai 2019, de 15 h à 19 h, et aux mêmes conditions que jusqu’à présent :

Entrée = 5 € + consommation(s)

Des livres, livrets, DVD, seront disponibles à la vente, et les éventuelles dédicaces auront lieu en fin de réunion…

Dans tous les cas, se présenter dans ce lieu aux heures indiquées, en tenue correcte et dans un état clair et discret…

Accès aux cours et conférences de LNA :

Rappel du règlement intérieur : les abus ne sont plus tolérés :

Entrer sans payer pour la salle ni consommer pour les lieux
S’inscrire est obligatoire (assurance) : On note son vrai patronyme et prénom, et non pas un nom fantaisiste ou un pseudonyme
Les enregistrements audio et vidéo ne sont désormais plus autorisés, du fait d’abus trop souvent répétés
Aucune tolérance n’est accordée pour quelque action de nuisances dans les lieux que ce soit, et plus particulièrement vis-à-vis du personnel des lieux ou des membres de LNA.
Rappelons que nos statuts précisent : non-adhérents admis… Ce qui implique une éventuelle non-admissibilité.

Pour plus de renseignement sur le lieu des cours et conférences :

http://www.laverrieredeshalles.fr/

Hommage à Ieoh Ming Pei | 26 avril 1917 | 16 mai 2019

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Hommage à Ieoh Ming Pei

Ieoh Ming Pei, qui fait son apparition dans le film documentaire de Jacques Grimault, La Révélation des Pyramides, s’est éteint le 16 mai 2019.

Né le 26 avril 1917, à Canton, en Chine, mort le 16 mai 2019.

 

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